Partis le 11 avril dernier de Douai, une trentaine d'étudiants nordistes sillonnent les routes de France pour sensibiliser au don du sang. En étape à Annecy en Haute-Savoie, ces futurs ingénieurs ont collecté des dizaines de promesses de dons.
Ils ont débuté leur tour de France avec quelques mois d'avance sur la Grande Boucle. Depuis le 11 avril dernier, des étudiants ingénieurs originaires de Douai, dans le Nord, sillonnent les routes de l'Hexagone avec un seul objectif : sensibiliser le grand public au don du sang.
Pour cette 34e édition de l'Eurotandem, le peloton est composé de 32 futurs ingénieurs. Tous se relaient sur des tandems pour boucler chaque étape de ce tour de France. Et ce mercredi 23 avril, la caravane faisait étape à Annecy en Haute-Savoie.
Collecter des promesses de dons
Les étudiants ont multiplié les étapes avant d'arriver dans les Alpes. Et au lendemain d'une "épreuve incroyable" avec la mythique montée de l'Alpe d'Huez, le peloton reliait Vif en Isère à Annecy. "On continue dans les Alpes [...] en se battant pour la cause du don du sang. Et ça, c'est une vraie motivation", raconte Eva Bobin, étudiante à l'IMT Nord Europe de Douai.
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Même si les jambes commencent à tirer, les jeunes Nordistes poursuivent leur parcours portant fièrement leur message d'appel aux dons. Pour encaisser les 150 kilomètres prévus ce jour-là, deux équipes ont été composées. Une première sur les tandems et l'autre qui part à la rencontre des passants. "Excusez-moi est ce que vous auriez deux minutes pour qu’on vous parle de don du sang ?", peut-on entendre résonner dans les rues du centre-ville d'Annecy.
L'argumentaire est clair et précis. "Un don du sang peut permettre de sauver trois vies", rappellent notamment les étudiants à la recherche de promesses de dons. "Ils m’ont remis un peu les pendules à l’heure, confie une infirmière assez effrayée par les aiguilles. C’est vrai, cela manque de donneurs. On le voit bien dans le milieu dans lequel on travaille. On transfuse très régulièrement".
Sur les routes jusqu'au 26 avril
Lors de cette nouvelle étape dans les Alpes, ils sont parvenus à prendre 37 rendez-vous et à obtenir une vingtaine de promesses de dons. "Ça met une petite graine dans leur cerveau qui pourrait germer un jour quand ils recevront le mail de la collecte proche de chez eux. Cela pourrait donner lieu à une prise de rendez-vous voire des dons réguliers par la suite", espère Jules Ramaen, étudiant à l'IMT Nord Europe de Douai.
Une initiative largement saluée par l'Établissement français du sang (EFS), partenaire de l'Eurotandem. À la maison du don d'Annecy, les médecins soulignent l'apport de cet événement, dans une période où le sang manque cruellement. "Ça parle notamment aux jeunes. Et on a besoin de jeunes donneurs et de nouveaux donneurs", s'exclame Emmanuelle Dequidt, médecin à l'EFS.
Les réserves de plasma sont notamment assez faibles. Ce dernier est indispensable pour le traitement de la sclérose en plaques, de certains cancers et d’autres maladies rares. Une question de souveraineté aussi car faute de donneurs, ce plasma est aujourd’hui majoritairement importé des Etats-Unis.
Alors pour collecter un maximum de promesses de dons de plasma, les étudiants nordistes poursuivent leur tour de France en tandem. Leur arrivée à Douai est prévue ce samedi 26 avril.