Près de 60 kilomètres de pistes piétonnes et de ski de fond sous un soleil éclatant. À 2000 mètres d’altitude, le domaine nordique de l’Alpe d’Huez offre une vue spectaculaire sur le massif de Belledonne et les sommets du Vercors. Un domaine géré quotidiennement par une équipe féminine, qui accueille les fondeurs et les randonneurs tout l'hiver.
Chaque matin, avant l’ouverture au public, Valérie Sarret, pisteuse-secouriste, prépare le domaine nordique. "Je vérifie qu’il n’y ait pas de trou, que tout soit signalé, que la signalétique soit bien en place pour que les gens se repèrent bien. On a à peu près 70 filets signalétiques à vérifier", explique-t-elle en enfonçant le piquet d’un filet dans la neige.
Après trente ans de travail avec des hommes, Valérie Sarret gère cette partie du domaine avec une équipe majoritairement féminine. "On essaye de travailler doucement pour ne pas se faire mal, on ne travaille pas comme des 'bourrins', comme quand on était avec des garçons. On a appris à travailler différemment et ça se passe très bien, se félicite-t-elle. Mon équipe, je ne la changerais pas. Maintenant, on ne veut plus de garçon ! (rires)"
Ski de fond, raquettes et luges
À quelques mètres de là, le bruit d’une dameuse à neige gronde au fond d’une piste. Depuis fin novembre, Maud Grisard passe 6 heures par jour dans sa cabine pour aplanir près de 60 kilomètres de sentiers piétons et de ski de fond.
"Le damage nordique demande une finesse de travail. On a besoin d’une piste plate, sans dévers, car le fondeur va avoir du mal et va devoir forcer, détaille la pisteuse-secouriste. Il faut un joli tapi, avec un finissage parfait et sans petits grattons de glace qui pourraient bloquer le ski du fondeur".
Pour les promenades en raquettes ou à pied, cet écrin de neige accueille de nombreux randonneurs fidèles à la station. "Depuis quelques années, on essaye de faire des variantes sur les pistes, pour que les gens qui sont toujours venus marcher ou skier ici puissent changer d’itinéraire", souligne Amandine Chantome, pisteuse-secouriste.
Dans cette partie de la station, la clientèle est surtout familiale. "On a beaucoup plus de contacts avec les clients qu’en ski alpin, c’est un autre état d’esprit, ajoute Valérie Serret, qui a choisi de rester travailler sur le domaine nordique. Ce n’est pas la même mentalité. Ils sont là pour profiter du paysage et de la tranquillité. Les trois-quarts de notre boulot, c'est du relationnel". Le domaine nordique de l’Alpe d’Huez est ouvert jusqu’à fin avril.
