Nordahl Lelandais, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys, a été jugé en appel ce mercredi à Reims pour l'agression sexuelle d'une petite-cousine en 2017. Un an de prison ferme a été requis à son encontre.
Le procès en appel de Nordahl Lelandais pour l'agression sexuelle d'une petite-cousine mineure en 2017 s'est tenu ce mercredi 26 février à Reims, à huis clos, comme lors du procès de première instance qui avait abouti début 2024 à une peine d'un an ferme.
Cette même peine a été requise à son encontre mercredi. Si la cour, qui rendra sa décision le 26 mars, suivait ces réquisitions, la peine serait identique à celle du jugement en première instance début 2024.
Comme lors du premier procès dans cette affaire, Nordahl Lelandais a nié les faits qui lui sont reprochés. "Il a donné l'image à la cour qu'il ne souhaitait pas vraiment être là. Il est sur des dénégations strictes (...). Il reste toujours sur cette idée de vengeance familiale", des éléments qui n'ont pourtant "aucune réalité", a réagi l'avocat de la victime, Me Arnault Monnier.
Nordahl Lelandais a entretemps adopté le nom de jeune fille de sa mère, Périnet. Il purge déjà depuis 2022 une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans, pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) en août 2017.
Lors de cette même audience, il avait également été jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de 4 et 6 ans au cours du même été. L'ancien maître-chien de 42 ans a aussi été condamné en 2021 à Chambéry à 20 ans de prison pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, qu'il avait pris en stop en avril 2017.
La victime absente de l'audience
L'affaire de l'agression sexuelle sur une de ses petites-cousines dans les Ardennes en mars 2017, le jour de l'enterrement du père de cette adolescente de 14 ans à l'époque, est le seul dossier dans lequel Nordahl Lelandais a fait appel.
D'après l'adolescente, Lelandais s'était approché d'elle alors qu'elle s'était éloignée pour fumer. Alors qu'elle était en pleurs, il l'avait prise dans ses bras et lui avait alors touché les fesses et la poitrine avant de la menacer afin qu'elle ne dépose pas plainte, rapportent nos confrères de France 3 Grand-Est.
Nordahl Lelandais, qui nie les faits, est arrivé à la cour d'appel de Reims mercredi vers 12h30 depuis sa prison d'Ensisheim (Haut-Rhin), sous bonne escorte policière, veste noire, chemise claire et cheveux courts.
La victime n'était pas présente à l'audience. Son absence est "une protection pour elle", car elle sait que M. Périnet remet en cause ses accusations et l'audience en première instance à Charleville-Mézières avait été "très lourde et très pénible" pour elle, a souligné mercredi l'avocat de la jeune femme, Me Arnault Monnier.
