Le musée de Grenoble ouvre au public, ce samedi 5 octobre 2019, une nouvelle exposition consacrée à Picasso. Une expo événement qui, à travers 137 oeuvres, propose de découvrir la vie et l’œuvre de l’artiste espagnol durant les années d’occupation.
Nouvelle exposition événement au musée de Grenoble. Elle s'intitule "Picasso 1939-1945. Au cœur des ténèbres" et sera visible jusqu'au 5 janvier 2020.
Comme son nom l'indique, l'exposition propose de découvrir la vie et l’œuvre de Pablo Picasso depuis les quelques mois qui précèdent la déclaration de guerre à ceux qui suivent la victoire du 8 mai 1945.
Des années douloureuses, pour l'artiste espagnol, hantées par la solitude et la mort.
Une première en France
"Picasso Au coeur des ténèbres" est la première exposition organisée par un musée français, consacrée exclusivement à l’oeuvre du grand artiste espagnol durant la période
de la deuxième guerre mondiale. Période moins connue et moins appréciée des amateurs que d’autres plus brillantes dans la carrière de l’artiste, elle apparaît - notamment grâce à des études récentes - comme un moment charnière et passionnant dans l’oeuvre du peintre.
Une période charnière dans l'oeuvre de Picasso
A l'inverse de nombreux artistes, Picasso avait fait le choix de rester à Paris durant les années d'Occupation. Durant ces années de guerre, Picasso n’a jamais pris part à la résistance. Il n'a jamais traduit – à l’exception de Guernica – les drames qui se jouaient autour de lui.
"C’est une période d’intense activité car il est comme enfermé. Sa seule façon de "survivre", c’est de créer" explique Guy Tosatto, directeur du musée de Grenoble. "Sa manière de résister c’est de créer. Il ne peint pas la guerre mais elle va rejaillir dans sa manière de peindre et c’est tout le propos de l’exposition" analyse Guy Tossatto.
137 oeuvres à découvrir ou redécouvrir
L'exposition réalisée en partenariat avec le Musée national Picasso-Paris et bénéficiant d'un prêt exceptionnel du Centre Pompidou, rassemble 137 oeuvres (peintures, sculptures, dessins, gravures…) du maître espagnol. Comme cette "nature morte au crâne de taureau" utilisée pour l'affiche de l'exposition.
