Loire, vache ferrandaise de 600 kilos, représentera le département de la Loire au Salon de l'agriculture qui ouvre ses portes ce samedi 22 février, à Paris.
Devant notre objectif, elle reste à l'écart, faisant déjà sa star avant le Salon de l'agriculture. En même temps, on préfère rester à distance de cette bête de 600 kilos, avec ses cornes en forme de lyre.
"Loire", de son nom, est une ferrandaise. Une race robuste du Massif central. Ce samedi 22 février, elle sera sous le feu des projecteurs pour représenter son département, la Loire. Dans sa famille, cela devient une habitude de porter le nom d'une indication géographique. "Sa mère s'appelait Ferrande, de Clermont-Ferrand et je voulais revenir à une souche plutôt ligérienne, c'est pour ça que je l'ai appelé Loire" nous explique son propriétaire Clément Gubien, éleveur à Saint-André-le-Puy.
Une race sauvée de l'extinction
Alors que la Ferrandaise peut être bregniée (avec une ligne blanche sur le dos) ou poudrée (blanche avec des petites taches colorées), Clément Gubien a choisi Loire la barrée (avec de grosses taches irrégulières) pour sa robe noire. Originaire du Puy-de-Sancy dans le Puy-de-Dôme et des monts du Livradois et du Forez, elle a bien failli disparaître après la Seconde Guerre mondiale.
On en dénombrait 200 000 il y a un siècle, mais la vache a peu à peu été délaissée, car pas suffisamment productive en lait. Dans les années 70, alors qu'il n'en reste que 150, une association a redéveloppé le cheptel. À ce jour, il y en aurait environ 4 000 en France.
Reine des fromages
Cette disparition annoncée a dû affoler les amateurs de fromage. Si elle produit moins de lait qu'une vache purement laitière (environ 3 500 litres par an), sa production est de qualité.
"Elle est à l'origine de tous les fromages du Massif central : le Saint-Nectaire, le Bleu d'Auvergne, la fourme d'Ambert et la fourme de Montbrison" rappelle Clément Gubien. La survie de la Ferrandaise semble aujourd'hui assurée dans les contreforts du Massif central.
Ce week-end, la ligérienne Loire est à Paris en compagnie de trois autres de ses congénères du Puy-de-Dôme.