VIDEO. "On se demande comment un chien peut faire tout ça" : l'agility, une discipline d'athlètes

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Ce concours d'agility remporte de plus en plus de succès en Auvergne.
A Orcines, près de Clermont-Ferrand, les amoureux des chiens s’étaient donné rendez-vous pour la 4e édition de la « Volcanic agility cup ». Une discipline exigeante dans laquelle le chien et son maître doivent réaliser un parcours d’obstacles complexe. ©C.Peltin/R.Ho-A-Chuck/B.Ordas/France 3 Auvergne

À Orcines, près de Clermont-Ferrand, les amoureux des chiens s’étaient donné rendez-vous pour la 4e édition de la « Volcanic Agility Cup ». Une discipline exigeante dans laquelle le chien et son maître doivent réaliser un parcours d’obstacles complexe.

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Dans les parcours d’agility, les duos maître-chien sont sportifs, mais ne vous méprenez pas : les athlètes, ce sont les chiens, comme Happy. Cette chienne border collie de deux ans participe pour la première fois à la compétition nationale « Volcanic Agility Cup » à Orcines, près de Clermont-Ferrand. La maîtresse Sabrina Liochon est une habituée : « Avant, je venais avec ma petite shetland en catégorie small, en 3ème degré. Comme elle a eu des bébés cette année, elle est en repos, alors je suis venue avec ma border. C’est la première année qu’elle fait cette compétition. » Il existe 4 catégories de taille : la catégorie small qui saute à 30cm, la catégorie médium qui saute à 40cm, la catégorie intermédiaire qui saute à 50cm et enfin la catégorie large qui saute à 60cm. Ensuite, il existe 3 niveaux que l’on appelle des grades. Le grade 1 est pour les chiens qui débutent, le grade 2 est une catégorie plus expérimentée, et enfin le grade 3 regroupe les chiens les plus talentueux de la compétition.

Un travail de longue haleine

Une première participation réussie pour Happy, se félicite Sabrina : « Ma chienne a bien travaillé. Elle a fait quelques barres mais c’est le troisième jour, il y a peut-être aussi un peu de fatigue. Je n’ai pas de pression cette année ! C’est une jeune chienne donc je suis surtout là pour travailler et mettre en application ce qu’on a appris à l’entraînement. Il n’y a pas d’enjeu, je suis là pour me faire plaisir et travailler avec mon chien. Le border collie doit travailler tous les jours pour être bien dans sa tête. » Sabrina pratique régulièrement sa passion : « C’est un travail de longue haleine. À 18 mois, le chien peut sortir. Avec la croissance, on ne peut pas les faire travailler trop jeunes mais déjà tout petits, il faut les entraîner à réfléchir… C’est un travail de tous les jours. Le verbal est important, le chien écoute, mais il regarde aussi la gestuelle, si on ouvre un bras par exemple. Moi, j’aime bien courir avec ma chienne, c’est une relation que l’on développe. Quand le chien aime faire ça, ce n’est pas une contrainte pour lui et nous, ça nous permet de rencontrer du monde. C’est convivial. »

Des chiens spéciaux

Venu de Bretagne, Anthony Guillemot, membre de l'équipe de France d'agility, pratique la discipline depuis 20 ans. Dans cette discipline, l’expérience ne fait pas tout, car chaque chien est différent : « Il y a une bonne façon d’apprendre, dans le respect du chien, toujours avec le jouet… Si le chien s’amuse, il ira vite et on fera du résultat. Chaque chien est différent et a ses spécificités. La génétique du chien joue sur sa capacité à sauter, sa souplesse… Il faut surtout que le chien vous fasse totalement confiance sinon ça ne marche pas. J’ai beaucoup galéré avec la mienne au début, elle était fofolle, mais le temps et le travail ont payé ! La compétition n’est qu’une partie de sa vie, on s’entraîne 2 fois par semaine, le reste du temps, c’est un chien de famille qui alterne canapé et balades. »

Des duos de champions

Pour le chien et le maître, une passion commune qui les rapproche : « C’est le sport, la compétition, le fait de jouer avec son chien… C’est toujours un plaisir. Ça fait partie de ma vie. C’est des heures et des heures de travail pour en arriver là ! Plus les années passent, plus le niveau augmente. Il faut être de plus en plus performant. C’est sportif. » Et la discipline paye ! Avec Paike, son binôme à 4 pattes, Anthony représentera la France en championnat d'Europe cet été : « Je participerai aux championnats d’Europe au Portugal en juillet. On est sélectionnés pour représenter la France et on va tout donner ! Ici, c’est une bonne préparation car il y a de la compétition, des bons juges et de beaux parcours. »

Priorité à la sécurité

À la Volcanic Agility Cup, chaque jour, les participants doivent effectuer 3 passages. Les parcours sont pensés et modifiés avec précision, selon Marc Martin, juge : « Les chiens ne font pas tous la même taille, ils n’ont pas forcément la même puissance et n’atterrissent pas tous au même endroit donc on essaie de s’adapter pour faire en sorte que la totalité des chiens puissent passer de manière sécurisée. On peut s’adapter, quand il y a des changements de hauteur de chien, pour sécuriser les trajectoires. La priorité, c’est la sécurité. Si le chien négocie mal un obstacle, il peut tomber. C’est important de limiter les risques. »

Une discipline exigeante

Les parcours ne sont jamais les mêmes : « Il y a une infinité de combinaisons possibles, chaque juge a son style… C’est à chaque fois la surprise. Les compétiteurs ne connaissent pas le parcours à l’avance, ils ont 5 minutes pour le découvrir et il n’y a plus qu’à jouer ! » Les juges n’en sont pas moins exigeants, selon Marc Martin : « Le chien doit évoluer dans l’ordre du parcours. S’il ne le respecte pas, c’est une élimination. Une élimination peut également être décidée après 3 refus d’obstacle. Chaque agrès peut avoir ses fautes spécifiques. Par exemple, à la descente de certains agrès, le chien doit obligatoirement mettre une patte dans une zone marquée en rose. Dans le slalom, il doit toujours rentrer avec l’épaule gauche et sortir épaule droite sans sauter de porte. Pour les sauts, il ne faut pas faire tomber de barre. Quant au conducteur, il n’a pas le droit de franchir les obstacles, c’est un motif d’élimination. »

Une connexion intense

Si le bien-être des chiens prime, l’essentiel est dans la connexion entre le maître et son compagnon, selon Maxime Parraud, président de la Volcanic Agility Cup : « J’ai découvert l’agility grâce à ma femme qui était pratiquante. Je me suis pris au jeu petit à petit pour voir et pour tester. En ayant un chien, en essayant les combinaisons, j’ai rapidement pu participer à de belles compétitions. C’est très technique, on se demande comment un chien peut faire tout ça. Il y a beaucoup de travail mais aussi la relation que peut avoir le maître avec son chien. C’est vraiment un duo ! Ce n’est pas un sport individuel où seul le maître peut faire la différence. C’est la connexion qui existe entre un maître et son animal qui fait toute la beauté de cette discipline. »

De plus en plus de personnes souhaitent participer, et pourtant, en France, l’agility n’est pas un sport : « C’est une discipline qui dépend du ministère de l’Agriculture. Nous, on est persuadés que c’est un sport. Le chien est l’athlète dans cette discipline mais le maître aussi se donne à 100% sur chaque parcours. » Grands, petits, expérimentés ou débutants, à Orcines, 270 chiens ont affirmé leur agilité.

-Propos recueillis par Chloé Peltin pour France 3 Auvergne

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