Alors que depuis le 17 février, la liaison aérienne entre Pau et Paris-Orly a repris, François Cuillandre, maire et président de Brest Métropole, et Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne, ont écrit un courrier conjoint pour demander à François Bayrou de se mobiliser pour le rétablissement de la ligne Brest-Orly, fermée depuis 2023.
L'actuel Premier ministre, maire de Pau, se battait depuis des mois pour rétablir les vols entre sa ville et Paris-Orly. C'est chose faite depuis le 17 février 2025. Cette ligne n'existait plus depuis fin octobre 2024 : peu rentable, Transavia, la filiale à bas coût d'Air France, avait décidé d'arrêter les frais. Les vols ont repris sous la bannière d'Amelia, une petite compagnie française. Elle propose deux allers-retours par jour en semaine, avec un premier décollage de Pau à 7h30.
Ce vendredi 21 février, François Cuillandre, maire et président de Brest Métropole, et Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, ont tenu à adresser à François Bayrou un courrier conjoint réclamant, de la même façon, le rétablissement de la liaison aérienne entre Brest et Paris-Orly, fermée depuis 2023, après un sursis de 5 mois : "Nous avons noté ces derniers jours avec attention l'annonce de la reprise de la liaison aérienne entre Pau et Orly, obtenue avec succès grâce au combat que vous avez mené personnellement, pour le désenclavement de votre territoire. Vous sachant particulièrement attentif à l'aménagement de l'ensemble du territoire français, nous souhaiterions connaitre les actions que vous allez entreprendre pour l'accessibilité du Finistère et de l'Ouest de la Bretagne dont la relance de cette ligne Brest-Orly est un élément essentiel", ont-il écrit.
"Horaires inadaptés aux usages professionnels"
La liaison aérienne Brest-Orly opérée par Air France jusqu'en 2019 comptait annuellement plus de 300 000 passagers. Cette ligne était économiquement équilibrée.
Les deux élus ont tenu à souligner qu'"en 2020, le groupe Air-France KLM a décidé de substituer cette liaison régulière par une offre low cost opérée par sa filiale Transavia sur la base d'avions et d'horaires inadaptés aux usagers professionnels, ceci conduisant à faire chuter drastiquement la fréquentation et dès lors la rentabilité de cette liaison."
"Ainsi, poursuivent les deux élus bretons, le groupe Air-France KLM a pris la décision unilatérale de fermer la liaison aérienne entre Brest et l'aéroport d'Orly en 2023. Cette liaison directe telle qu'elle existait jusqu'en 2019 est nécessaire pour la métropole brestoise et l'Ouest de la Bretagne, en attendant l'amélioration de la desserte ferroviaire, actuellement assurée en 3h50 en moyenne de Brest à Paris".
"Accessibilité à la base de Défense de Brest"
Cette desserte aérienne, parce qu'elle permet de réaliser un aller-retour à Paris dans la journée, participe au dynamisme économique de l'Ouest breton et est un maillon essentiel pour conserver et développer les sièges sociaux et centres de décision localisés sur le territoire, qu'ils soient publics ou privés. François Cuillandre et Loïg Chesnais-Girard ont conclu leur courrier en faisant remarquer que "dans un contexte où les enjeux de défense et de sécurité de l'Europe deviennent primordiaux, la qualité de l'accessibilité à la base de Défense de Brest est une exigence supplémentaire qui s'impose".