Vendredi 21 février, un homme est mort à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine) tué par le tir d'un gendarme lors d'une interpellation. Le parquet donne ce dimanche des précisions sur le profil de la victime. Les investigations menées par l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale permettent aussi d'en savoir plus sur ce qui s'est passé.
Tout s'est passé très vite, ce vendredi après-midi, rue Maurice-Ravel, dans un quartier d'habitude très calme de Noyal-sur-Vilaine, à l'est de Rennes.
Un homme âgé de 29 ans et armé d'un couteau a été tué dans la rue, sous le regard de ses trois enfants totalement nus, alors que des gendarmes tentaient de le raisonner.
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Ce dimanche 23 février, Jean-Marie Blin, le procureur de la République adjoint de Rennes communique sur le fruit des investigations menées par l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale saisie par le parquet.
Souffrant d'hallucinations
Les auditions effectuées dans l’entourage familial de l’homme victime du tir, permettent ce dimanche soir au Parquet d'affirmer : "celui-ci présentait des signes de troubles psychiatriques qui n’avaient pas fait l’objet de prise en charge médicale".
Le jeune trentenaire, père de trois enfants "venait de s’en prendre violemment à sa belle-sœur et paraissait souffrir d’hallucinations."
C'est en effet suite à un "différend familial" qu'est survenue l'interpellation. Hébergé depuis la veille chez son frère, le trentenaire s'était rendu dans cette zone résidentielle, "couteau à la main" dans le but de récupérer ses enfants, "âgés de 2 à 6 ans".
Après trois tirs de taser "infructueux"
Lors de leur intervention ce vendredi après-midi, rue Maurice Ravel, les trois gendarmes se sont trouvés en face d’un homme "très agité, armé d’un couteau qui a résisté violemment à son interpellation" détaille ce dimanche Jean-Marie Blin.
"Deux des gendarmes tentaient vainement de le maîtriser malgré trois tirs de taser infructueux et alors que les trois enfants, entièrement dévêtus, couraient en tous sens et criaient autour d’eux et de leur père" précise le procureur de la République adjoint de Rennes dans son communiqué.
"Pour défendre son collègue tombé à terre"
Pourquoi un des trois militaires a-t-il tiré sur cet homme ? Le parquet explique que le "troisième gendarme, auteur du coup de feu, explique avoir voulu défendre son collègue tombé à terre et qui tentait de se relever en voyant l’homme toujours armé de son couteau se diriger vers lui."
La garde à vue du gendarme auteur du coup de feu a été levée samedi en fin de journée. Quant aux investigations, elles se poursuivent sous la forme de l’enquête préliminaire.