Pourquoi les projets de rocade ont été abandonnés à Fougères, Vitré et Combourg

Les projets de contournement routier de Fougères, Vitré et Châteaubourg, imaginés pour désengorger le trafic, ont finalement été abandonnés par le conseil départemental d'Ille-et-Vilaine. Est-ce pour des raisons budgétaires? Ecologiques? Le département affirme vouloir investir dans des mobilités plus durables.

L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L’actu des régions". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'affaire avait fait grand bruit en juin 2021 . Fraîchement réélu à la présidence du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut avait annoncé l'abandon des projets de contournement routier de Vitré, Châteaubourg et Fougères. La conséquence d'un pacte de gouvernance entre élus socialistes et écologistes.

Les défenseurs de ces projets de contournement, à commencer par Louis Feuvrier, le maire de Fougères, avaient encore espoir.
Mais le couperet est tombé il y a quelques jours : il n'y aura pas de contournement routier de ces trois villes.

Des élus locaux en colère après cet abandon

Une décision qui est loin de satisfaire les élus, surtout à Fougères.  

"Compte tenu du flux important de camions, de scolaires, de piétons, s'inquiète depuis le bord de la route Patrick Manceau, président de Fougères Agglomérations, le risque est important".

L’achèvement de la rocade au  nord  devait permettre d’éviter la circulation des camions dans l’agglomération. Il devait aussi permettre de mieux sécuriser la sortie de plusieurs établissements scolaires sur la commune de Lécousse, et enfin désenclaver certaines communes au Nord-Est de l’agglomération.

Nous, nous n'avons pas le train. C'est un handicap qui nous poursuit.

Patrick Manceau, président de Fougères agglomération

"Nous, nous n'avons pas le train, poursuit Patrick Manceau. C'est un handicap qui nous poursuit. Que ce soit compensé par des infrastructures qui viennent moins nous fragiliser, je pensais que c'était une bonne chose. Malheureusement ce ne sera pas le cas".

"Une décision de l'ensemble de la majorité"

Des élus de droite dénoncent cette décision. Ils parlent même d’un mépris des territoires. D'autres estiment que le président du département est sous l’influence des écologistes.

"Tous les groupes de la majorité départementale ont des opinions et influencent, rétorque Olwen Dénès, conseiller départemental d'Ille-et-vilaine groupe Écologiste. Mais vous avez bien vu qu'on a travaillé en cohérence et que c'est une décision de l'ensemble de la majorité que d'arrêter ces trois projets aujourd'hui. Et on est content que ce travail ait pu avoir lieu".

Le président du département assume

Le président du département, Jean-Luc Chenut, assume pleinement cette décision. Le coût de ces contournements était évalué il y a quelques années à 60 millions d'euros. Mais, depuis, le budget du département a radicalement diminué.

"Les perspectives, précise-t-il, c'est au maximum 110 millions d'euros, plutôt 100 millions d'euros. Et des enjeux très forts dans les bâtiments, les collèges, la reconstruction de collèges, leur extension, leur amélioration, donc on doit pouvoir rééquilibrer nos investissements tout en disant quand même qu'on conservera une capacité de 30 millions d'euros pour les infrastructures".

Les municipalités de Châteaubourg, Vitré et Fougères vont donc devoir favoriser les mobilités plus douces. Un véritable enjeu, pour les élections municipales à venir.

Ce n’est pas votre région ?

Voir l’actualité de toutes les régions
Recevez tous les jours les principales informations de votre région

Ma quotidienne régionale

Recevez tous les jours les principales informations de votre région
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité