La préfecture du Morbihan et l'Agence régionale de santé ont dressé un état des lieux sur l'épidémie de coronavirus dans le département. "Il n'y ni cluster, ni suspicion de cluster, ni de situation alarmante." Mais "on ne danse pas cet été, pour les autres, pour l'économie".
"Nous serons intraitables avec ceux qui mettent en danger la vie d'autrui et qui empêchent aussi la reprise de l'économie." Patrice Faure, préfet du Morbihan a fait le point sur la situation épidémique dans le Morbihan, lors d'une conférence de presse. Actuellement, "il n'y a pas de cluster, de suspicion de cluster, ni de situation alarmante dans le Morbihan" a t-il déclaré. "Le virus circule toujours. Contrairement à la légende urbaine qui circule, les cas positifs ne concernent pas uniquement les touristes. Ceux qui sont détectés positifs sont bien des Bretons, ce ne sont pas les touristes qui amènent le virus" a-t-il insisté.À ce jour, 751 cas positifs ont été recensés dans le département. 94 décès à l'hôpital sont à déplorer, 13 dans les EHPAD. L'Agence régionale de santé indique que dix personnes sont actuellement hospitalisées, dont une en réanimation.
Du côté des prélèvements, 20 000 ont été réalisés depuis le début de l'épidémie, dont 40 % dans les trois dernières semaines. Comme dans les autres départements, pendant la période estivale, des tensions se font sentir au niveau des ressources pour assurer les tests dont la demande est en hausse. Une organisation est en cours de réflexion afin de mobiliser le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), les infirmiers libéraux du territoire.
Le préfet relève, comme ses alter egos des autres départements une augmentation des contaminations, dans le cadre privé, "sur des fêtes, des moments conviviaux."
Une fermeté face aux comportements à risques, des sanctions
"Il faut absolument observer les consignes d'isolement dès lors que l'on est un cas positif, ou un cas contact" a précisé Patrice Faure avant d'ajouter "Un quart des personnes ne respecte pas le délai d'isolement."
Le préfet a tenu à afficher une fermeté face "à quelques attitudes irresponsables". Il a notamment dénoncé l'attitude de certains restaurateurs ou du gérant de discothèque récemment placé en garde à vue après avoir ouvert son établissement trois jours de suite.La saison estivale 2020 ne doit pas ressembler à celle de 2019, où tout allait bien, où on pouvait danser. Cette année, il ne faut pas le faire. Il ne faut pas essayer de rêver.
Des sanctions sont annoncées : "Celles et ceux qui défieront les règles se verront imposer une fermeture immédiate de quatre mois. Si il y a récidive ce sera une fermeture administrative pour six mois."
Un travail est mené en lien avec les différents maires des communes pour veiller à assurer la sécurité des habitants. "Si les maires veulent imposer le port du masque sur des marchés en plein air, selon l'affluence, ils le peuvent." Patrice Faure a cité l'exemple récent du maire du Palais. Ce dernier a pris un arrêté municipal qui oblige les gens à porter un masque sur certains créneaux horaires notamment.
"La seule protection que l'on ait aujourd'hui, c'est le respect des gestes barrières" a redit l'ARS.