Le journal intime de Joël Le Scouarnec, révélé lors de son audition, détaille des viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes. Ses écrits morbides et son serment pédophile illustrent une perversion sans limites. Ses aveux, incluant la soumission chimique d'un enfant, ont plongé la salle d'audience dans la stupeur, dévoilant l'ampleur de sa perversité.
Mardi 4 mars 2025, au tribunal de Vannes, l'audition de Joël Le Scouarnec a révélé l'ampleur terrifiante de ses agissements. Devant la présidente Aude Buresi, l'ex-chirurgien a dévoilé des détails glaçants sur près de 300 agressions sexuelles, principalement sur des mineurs.
Une voix monocorde, des actes inqualifiables
Joël Le Scouarnec, debout dans son box, vêtu d'une veste noire et d'une chemise kaki, a répondu sans hésitation aux questions de la présidente. Sa voix, audible mais fragile, a décrit des actes d'une violence inouïe : masturbations d'enfants, sévices sadiques, viols, soumission chimique, et même zoophilie. "Je n’avais pas de limite, je ne me mettais pas de frein," a-t-il affirmé, laissant la cour sans voix.
Les carnets : un journal intime de l'horreur
Le journal intime de Le Scouarnec, pièce maîtresse de l'audition, détaille ses viols et agressions sexuelles. "Je suis fier d’être pédophile," y écrit-il, révélant une fascination morbide pour le sang, le sperme, et la pédophilie. Il a admis avoir rédigé un serment pédophile, renouvelé chaque année entre 1999 et 2010, illustré de photos explicites de lui et d’enfants.
Après plus de six heures d'audition, Joël Le Scouarnec a fini par reconnaître des viols sur ses victimes, alors qu’il avait refusé ce terme pour beaucoup de parties civiles. "Oui, je reconnais des viols" a-t-il admis, face à des preuves accablantes. La présidente Aude Buresi a lu des extraits sordides de ses carnets : "Tous ces éléments sont vrais" a-t-il confirmé, sans montrer de remords.
Une perversion sans limites
Les agissements de Joël Le Scouarnec ne connaissaient aucune frontière. Photos d'enfants nus, vol de culottes, actes sexuels pervers et dégradants, fascination pour les excréments, vidéos de personnes décapitées et même des actes zoophiles. "Je ne me mettais aucun frein sur toutes ces pratiques" a-t-il déclaré, décrivant des scènes d'une perversité extrême. Il nomme le site internet, BestGore, qui lui servait de centre de ses consultations, téléchargements, fascinations compulsives. Des dizaines de milliers de documents, photos, vidéos, textes.
“J’étais dans la transgression en permanence. Un jour je m’intéressais à quelque chose, je regardais les vidéos puis j’expérimentais moi-même". “Me faire lécher le sexe par mon chien, essayé de me faire pénétrer” avoue-t-il comme exemple de ces actes.
“Je ne compare pas ce que je faisais à un chien à ce que je faisais aux enfants” souffle-t-il. Et pourtant...
Abusant de son aura de chirurgien
Profitant de son statut de chirurgien, Joël Le Scouarnec a abusé de ses patients, des patients de ses collègues, et des enfants de son entourage. "On ne me remettait pas en cause, quand un chirurgien parle, c’est parole d’évangile" a-t-il affirmé, révélant comment il a pu agir en toute impunité.
À l’hôpital, les agressions se produisaient partout : au bloc opératoire, en salle de réveil, dans les chambres des patients, et même dans les couloirs. "Mes gestes étaient parfois furtifs" a-t-il expliqué, décrivant comment il profitait de chaque opportunité pour accomplir ses actes.
D’un coup le temps s’arrête. “Je veux reconnaître des actes de viols, dont ceux que je n’avais pas reconnus. Aujourd’hui je sais que quand je disais ‘j’ai mis mon doigt sur ou j’ai mis mon doigt dans’, je comprends que c’est un viol”.
Une nouvelle révélation, nouvelle étape dans l’horreur
Il assure que “toutes les opportunités étaient bonnes et parfois je les provoquais”. La salle d’audience se fige une nouvelle fois. L’accusé, Joël Le Scouarnec avoue un nouveau crime. Il reconnaît avoir pratiqué la soumission chimique sur un enfant de son entourage. “J’ai utilisé ce procédé, un produit anesthésiant. [Il nomme la personne.] Je n’ai jamais utilisé cela à l'égard d’autres personnes”.
Nouvelle plongée dans son quotidien. La présidente de la cour présente "son serment pédophile". Le 15 juillet 1999, l’accusé a rédigé ce texte, renouvelé chaque année jusqu'en 2010. "Je voulais consacrer ma vie à la pédophilie" a-t-il admis, décrivant son engagement pervers avec des photos pour illustrer ses actes et fantasmes.
Les victimes de Joël Le Scouarnec étaient des enfants innocents, abusés dans des contextes où ils étaient vulnérables. "Je ne voulais pas dégrader, je voulais un contact intime entre mon corps et le sien" a-t-il déclaré, révélant une absence totale de conscience de la gravité de ses actes.
Le monstre face à ses actes
L’audition de Joël Le Scouarnec de ce mardi 4 mars a levé le voile sur l’horreur. Derrière l’image du chirurgien respecté, la cour a découvert un prédateur aux aveux glaçants, responsable de centaines de vies brisées.
Peu avant 21 heures, la présidente annonce une pause. L’atmosphère est lourde, les avocats demandent une suspension d’audience, éprouvés par le flot de révélations. La dernière a provoqué un malaise dans la salle : son manque d’hygiène. "Vous voyez cette veste noire ? C’est celle que je portais à Jonzac. Je voulais la remettre devant cette cour. Elle sentait le moisi", lâche l’accusé. Il affirme avoir dû l’aérer deux semaines dans sa cellule avant de pouvoir la remettre.
Dès demain mercredi, et pendant quatre mois, les parties civiles devront à leur tour affronter cet homme, décrit comme le pire pédocriminel jugé en France.