"C'est un boulot presque comme un autre", décollage immédiat avec un pilote de l'armée de l'air

La base aérienne d'Avord ouvre ses portes le temps d'un week-end. Les pilotes militaires de transport de l'armée de l'air et de la marine y sont formés depuis 110 ans. Embarquez, le décollage est immédiat.

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"En 2020 j'ai démarré pour la première fois le moteur d'un avion", pour Johann Remacle, rien à voir avec un rêve d’enfant "j'ai eu une opportunité d'entrer dans l'armée". Après avoir été formé à Avord, dans le Cher, ce jeune belge est désormais pilote de l'armée de l'air.

Portes ouvertes rares

Entre ses mains, un Xingu. Un avion qui fête ses 40 ans et sert principalement à la formation des pilotes. La base aérienne ouvre ses portes le temps d'un week-end

Les pilotes militaires de transport de l'armée de l'air et de la marine y sont formés depuis 110 ans.

Steering wheel, palonnier et train d'atterrissage

Autour de Johann, un poste de pilotage qui appelle à bien des questions. Boutons, leviers, jauges, lumières... il faut en tout trois ans et demi pour devenir pilote, et appréhender toutes les procédures qui vont avec.

Au décollage on met la puissance sur les freins pour vérifier que tout régule bien et que les moteurs sont en état, ensuite on relâche les freins.

Johann Remacle, pilote de Xingu pour l'armée de l'air

Il est assis à gauche de l'avion. C'est donc lui qui est aux commandes. À sa droite, le Capitaine Pierre-Yves. Il prend le rôle de pilote monitoring, "qui actionne les servitudes et fait la radio" précise-t-il.

Le "steering wheel", va ensuite servir au pilote à diriger l'avion au sol "aller à gauche ou à droite, c'est un genre de volant même si ce n'est pas très intuitif" détaille Johann.

Avec des instructeurs, Johann Remacle a appris la théorie, mais aussi la pratique, y compris sur simulateur avant de prendre les commandes d'un avion. © France Télévisions

Le "palonnier", un ensemble de pédales fait ensuite son entrée, "grâce à l'effet aérodynamique". Puis la vitesse fait son effet et "l'avion va décoller". "Pour nous ici c'est à partir de 96 nœuds" précise le pilote belge.

Il faut alors appuyer de nouveau sur les freins, rentrer le train d'atterrissage "et à une certaine altitude, rentrer les volets". Intervient enfin toute une "check-list d'après décollage". Et pour chaque vol, des règles différentes s'appliquent.

Trois ans et demi de formation pour être pilote

La formation à Avord est spécifique au transport et dure un an et demi. Théorie, pratique, simulateur sont au programme. le Capitaine Pierre-Yves fait partie des instructeurs, 20 ans après avoir terminé la sienne. 

Ils sont entre vingt et trente, pour environ 80 stagiaires. L'élève est donc devenu le maître "mais ça prend quelques années" affirme-t-il en souriant.

Pour devenir pilote, Johann Remacle a suivi trois ans et demi de formation, dont une à la base d'Avord pour se former au transport. © France Télévisions

"C'est pas aussi compliqué qu'on ne le pense" insiste Johann Remacle, "il faut juste travailler beaucoup. C'est presque un métier comme les autres".

Tout le monde est capable, maintenant, c'est aussi un métier exigeant. Il faut juste ne pas vouloir brûler les étapes.

Johann Remacle, pilote de Xingu

Le plus difficile à ses yeux a justement été de s'accrocher pendant toute la durée de la formation. "Les premiers vols sont compliqués quand on n'a jamais volé parce qu'on demande beaucoup de dextérité, de précision. Mais avec du travail c'est faisable" se souvient-il.

Johann est aujourd'hui officiellement pilote. Son instructeur n'est donc plus dans un rôle de professeur. Pourtant, l'apprentissage semble constant, puisqu'à chaque vol, il continue de recevoir des conseils.

Avec Céline Durchon et Julie Petitfrère

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