Quatre députés de la région Centre-Val de Loire ont débattu, ce 7 septembre 2025 sur le plateau de Dimanche en Politique. Au coeur du débat la nouvelle crise politique que connaît la France, à la veille du vote de confiance demandé par le Premier ministre.
Sur le plateau de Dimanche en Politique ce 7 septembre, quatre députés du Centre-Val de Loire étaient invités pour évoquer le vote de confiance à venir, engagé par le Premier Ministre.
🔴[DIRECT] Stéphanie Rist, députée Ensemble du Loiret "L'heure aujourd'hui est d'avoir un budget pour 2026."
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) September 7, 2025
Voir le direct ici 👉 https://t.co/XQ3o3d6Qtv pic.twitter.com/9W21xPqNt4
Stéphanie Rist (Ensemble pour la République) et Nicolas Forissier (Les Républicains) annoncent déjà qu'ils voteront la confiance. Là où Thomas Ménagé (Rassemblement national) et Nicolas Sansu (Parti communiste) ne souhaitent pas accorder leur confiance à François Bayrou.
Il n’aurait jamais dû demander cette confiance, il n’a pas la majorité.
Thomas Ménagé, (Rassemblement national), député du Loiret
Pendant des débats tendus entre les différents élus de partis opposés sur l'échiquier politique, plusieurs chiffres ont été brandits. France 3 Centre-Val de Loire les a vérifiés.
La France dépense-t-elle 100 millions d'euros chaque année pour financer la Chine ?
Thomas Ménagé (Rassemblement national), député du Loiret déclare que la France dépense chaque année 100 millions d'euros pour le développement de la Chine. Une affirmation qui a déjà été avancée par Sébastien Chenu, du même parti politique, fin 2024.
France Info avait déjà vérifié cette information : "En effet, la France a versé chaque année des dizaines de millions d'euros à la Chine pour l'aider à se développement. C'était même plus que les chiffres avancés par Sébastien Chenu. En 2020, la France a dépensé 140 millions d'euros d'aide publique au développement en direction de la Chine,selon un rapport de Marc Le Fur". Aucun chiffre plus récent que 2020 n'est paru pour l'instant. L'aide à la Chine se poursuit, mais avec moins de transparence sur les montants.
Les Français sont-ils les plus jeunes retraités d'Europe ?
L'âge du départ à la retraite en France a également été évoqué. Il est désormais de 64 ans pour les travailleurs nés à partir du 1er janvier 1968. Thomas Ménagé (Rassemblement national) et Nicolas Sansu (Parti communiste) représentent des partis qui souhaitent revenir sur la réforme.
Nous restons le pays qui part le plus tôt à la retraite dans l'Union Européenne.
Nicolas Forissier (Les Républicains), député de l'Indre
En majorité dans l'Union Européenne, les travailleurs partent à la retraite à 65 ans. Pourtant, avec un départ à la retraite à 64 ans, la France n'est pas le pays qui permet à ses habitants de partir le plus tôt, en Suède, l'âge de départ est fixé à 63 ans, la pension complète n'est en revanche versée qu'à 65 ans. En Pologne, les femmes partent à la retraite à 60 ans.
La dette publique a t-elle augmenté à cause des retraites ?
1 000 milliards d'euros de dette publique se sont ajoutés depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. Stéphanie Rist, de la majorité s'en défend : "Pour 500 milliards, ce sont les retraites. Il y a plus de gens à la retraite c'est normal". Dans un article de fact-checking, France Info donnait des pistes d'explication de l'augmentation de cette dette.
Nous ne sommes pas en catastrophe économique.
Stéphanie Rist (Ensemble pour la République), députée du Loiret
Cette augmentation "vient pour moitié des crises : il s'agit des crises financières ayant précédé l'arrivée d'Emmanuel Macron, puis de la politique du 'quoi qu'il en coûte' pendant le Covid, et enfin de la crise énergétique", résume Xavier Ragot, président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
🔴[DIRECT] Thomas Ménagé, député RN du Loiret : "l'absence de réformes de Mr Macron a crée la dette.
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) September 7, 2025
Voir le direct ici 👉 https://t.co/Z2MYwxtUJ9 pic.twitter.com/e9XvdtCBm6
"L'autre moitié vient des baisses d'impôts : la suppression de la taxe d'habitation, qui coûte à l'Etat près de 20 milliards d'euros par an, la suppression de la fiscalité environnementale...", détaille l'économiste.
Le vote de confiance, et après ?
Pour enclencher la démission de François Bayrou, il suffit que la majorité des députés présents votent la censure. Le recours au vote de confiance est donc plus risqué que le 49.3. Ce dernier nécessite la majorité absolue des membres de l'Assemblée, donc au moins 289 députés.
Il faut voir ce qui se passera le 10 septembre. Les français en ont marre de l’injustice sociale.
Nicolas Sansu (Parti communiste), député du Cher
Si la confiance n'est pas accordée, Emmanuel Macron pourrait décider de dissoudre à nouveau l'Assemblée nationale . Une hypothèse qui reverraient les français aux urnes pour la troisième fois en moins de quatre ans, pour choisir leurs députés.