Concerts, ateliers, fresque et DJ set : le Reims Hip Hop Festival organise sa première édition entre du 13 au 15 juin. Organisé par La Mine, l'évènement traduit la vitalité de la scène locale.
Voilà quelques années, Reims (Marne) était réputé pour être une des places fortes de l'électro, porté par des ambassadeurs tels que Yuksek, Brodinski ou encore The Shoes. Ces derniers temps, la ville, comme beaucoup d'autres, en pince pour le hip-hop et multiplie les rendez-vous pour célébrer le genre le plus prisé de l'époque.
Après le Reims Colorz, le Boom Bap ou encore JUMP !, le Reims hip-hop festival déboule pour sa première édition, prévue du vendredi 13 au dimanche 15 juin et organisé par l'association La Mine, en collaboration avec Hiwé, une marque locale de vêtement. Car au-delà de la musique, l'idée est de rassembler autour de la street culture.
Trois jours, deux lieux et de multiples activités
Vendredi 13 juin, au quartier Croix-Rouge, dans la galerie de l'association La Mine, les festivités débuteront par un Open Mic puis un concert. À l'affiche : B-Tox, Darkgem, Black Koffee et Pire Mastaa, des rappeurs qui fréquentent le studio d'enregistrement de l'association rémoise. Selon l'un des organisateurs du festival, le plasticien Antoni Rms, "c'était naturel de faire une date chez nous tout simplement. On a fait une sélection des rappeurs qu'on connaissait. Il n’y a pas de tête d'affiche, ce sont des jeunes rappeurs du coin et qui envoient."
Samedi 14 et dimanche 15 juin, c'est à la Cartonnerie que ça se passe. Une block party (comprenez fête de quartier) ouverte à tous dès 15h. Peinture d'une fresque géante, atelier de lettrage ou graffiti pour les enfants, customisation de tote bag, danse et DJ set. Une kermesse gratuite et bon enfant sur le parking de la salle de concert. Le point d'orgue de la fête est le concert samedi soir de 20h à 23h. À l'affiche des grosses pointures : Busta Flex et Scred Connexion.
Ça continue cet été
La Mine mène des actions culturelles tout au long de l'année - atelier créatif encadré par des artistes locaux, concerts, expositions... Cet été, elle offre la possibilité au plus jeunes de s'essayer au rap. Un atelier d’été pour les 8 à 14 ans aux Temps des cerises pendant trois semaines en juillet - et en plus, c'est gratuit.
La mine tombe sur un os
Née il y a près d'une décennie, La Mine fait vivre le quartier culturellement pour les jeunes des « Hauts de Murigny ». Elle possède deux lieux parmi lesquels un studio d’enregistrement disposant de matériel professionnel et d'un producteur ingénieur son qui d'accompagne les artistes. Les musiciens en devenir peuvent louer le studio pour un prix accessible - 30 €/heure.
Avant d'être réhabilité et d'accueillir aujourd'hui des expositions, le second lieu était désaffecté, squatté, transformé en point de deal ou de prostitution. Si les actions de La Mine ont contribué à changer l’ambiance du secteur et apporter des activités aux plus jeunes, l'association fait face à des difficultés financières, selon son responsable Antoni Rms : "Notre bailleur augmente le loyer et on ne sait pas si on va garder La Galerie. La mairie nous donne une subvention pour le loyer et ne peut pas nous financer plus qu’un certain pourcentage... Là, on veut nous augmenter le loyer d’à peu près 10 000€ à l’année, c'est énorme..."