"C'est un grand choc pour eux" : deux agressions de pompiers en pleine intervention en moins de 48h

Le Service d'intervention et de secours des sapeurs-pompiers du Haut-Rhin a posté un message de soutien aux pompiers et d'appel au respect : un pompier a reçu un coup de pied au visage lors d'une intervention, et le lendemain six pompiers qui brancardaient un homme ont été insultés.

La Quotidienne Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, recevez tous les jours les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "La Quotidienne Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Deux nouvelles agressions contre des sapeurs-pompiers dans le Haut-Rhin en moins de 48h. Intolérable", voilà le message choc publié mercredi 25 juin par le Service d'intervention et de secours des sapeurs-pompiers du Haut-Rhin (SDIS 68).

Le 23 juin en fin d’après-midi, à Brunstatt-Didenheim, une équipe du corps communal de Brunstatt composée de trois sapeurs-pompiers volontaires intervient avec un véhicule de secours et d'aide aux victimes. Ils ont été appelés pour un homme de 41 ans en état d'ivresse sur la voie publique.

Un des pompiers reçoit alors un coup de pied au visage, blessé par l'homme qu'il secourait. "Résultat : une plaie sous l’œil et des lunettes brisées", précise Justine Fuhrer, responsable communication du SDIS 68. "Heureusement, il n'y a pas eu de blessure nécessitant d’hospitalisation, mais à chaque fait de violence contre les pompiers, c'est un grand choc pour eux, surtout psychologique. Être agressé alors qu'on vient en aide, c'est incompréhensible pour un pompier, et ça génère beaucoup de stress et de mal-être dans les casernes."

Une plainte a été déposée à titre personnel par le sapeur-pompier blessé, et une autre au nom de la commune. "Tous nos pompiers portent systématiquement plainte lorsqu’ils sont agressés physiquement ou verbalement, à titre individuel et au titre du service. Il faut que ces violences cessent. Tout le monde peut avoir un jour ou l'autre besoin des pompiers, ils méritent le respect", précise Justine Fuhrer.

Deux agressions en 48h

Le lendemain, une autre agression, verbale cette fois a eu lieu toujours dans le Haut-Rhin. Des pompiers volontaires de Maseveaux et Sewen étaient en intervention à proximité du lac d’Alfeld sur la commune de Sewen pour secourir un homme de 24 ans en urgence relative. Comme l'endroit de l'accident était escarpé, ils avaient été rejoints par un pompier spécialisé dans le brancardage en terrain accidenté (EPIM, Équipe de première intervention en montagne).

Ils allaient quitter les lieux avec le blessé quand ils ont été interpellés par un badaud. "Insultes, menaces et intimidation. Heureusement, aucun coup n'a été porté", relate Justine Fuhrer. L’agresseur a été interpellé par la gendarmerie. Les pompiers concernés déposeront plainte.

La responsable communication du SDIS 68 ne note pas d'augmentation des cas de violences physiques ou verbales. En 2024, 55 plaintes individuelles ont été déposées par des pompiers du Haut-Rhin, il y en avait eu 57 en 2023, "il y a parfois plusieurs plaintes pour une même agression, si plusieurs pompiers sont agressés lors de la même intervention", précise Justine Fuhrer. "Ce sont parfois des personnes alcoolisées ou malades, mais pas uniquement."

Respect des pompiers et aussi empathie pour les personnes en difficulté. Justine Fuhrer rappelle qu'il faut systématiquement appeler le 18 pour une personne à terre inconsciente.

Ce n’est pas votre région ?

Voir l’actualité de toutes les régions
Recevez tous les jours les principales informations de votre région

Ma quotidienne régionale

Recevez tous les jours les principales informations de votre région
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité