Attaque au couteau au CHU de Reims: qui est Carène Mézino, l'infirmière de 38 ans morte ce mardi

Carène Thibaut, 38 ans, mariée Mézino, était mère de deux enfants. Poignardée en plein service, cette infirmière de l'unité de médecine et santé au travail de l'hôpital de Reims est décédée ce mardi 23 mai. Résidente de Ville-en-Tardenois (Marne), elle était originaire du village de Champlat-et-Boujacourt où vit encore une partie de sa famille.

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Carène Mézino n'aura pas survécu à ses blessures. Poignardée en plein service avec une de ses collègues, par un "déséquilibré", l'infirmière du CHU de Reims est décédée ce mardi matin, comme l'a annoncé le ministre de la Santé, François Braun, sur Twitter.

Cette praticienne, âgée de 38 ans, était mariée et mère de deux jeunes enfants. Elle résidait avec sa famille dans la commune de Ville-en-Tardenois, à une trentaine de minutes de Reims. Fille d'agriculteurs, elle était native du village de Champlat-et-Boujacourt où vivent encore sa mère et son frère (la famille s'y est installée dans les années 60). Ce dernier a repris l'exploitation de ses parents. 

La victime au côté de son compagnon. © France Télévisions via DR

Là-bas, les micros de France 3 ont été tendus vers celles et ceux qui la connaissaient. C'est le cas de Jessy Patis. "J'ai passé mon enfance avec elle. On est dans un petit village, tout le monde se connaît. On est très éprouvés pour sa famille, qu'on connaît très bien. On pense beaucoup à ses enfants et à son mari. On la voyait régulièrement, elle participait à la vie du village."

"Ça a été un choc d'apprendre la nouvelle. Puis il y a eu la colère. Ce ne sont pas des choses qui doivent arriver quand on va au travail, quand on travaille pour les autres." 

"Elle laissera un grand vide derrière elle"

Pascal, une connaissance et habitant de Champlat-et-Boujacourt, fait également part de son désarroi. "Elle était la joie de vivre, toujours souriante, prête pour faire la fête avec sa famille, ses amis, les gens du village, nous a-t-il confié. Elle laissera derrière elle un souvenir indélébile et un grand vide." Il lui rend hommage dans un message Facebook : "Notre village est en deuil... Notre village a perdu dans des conditions atroces une amie qui ne faisait que son travail d'infirmière... Elle s'appelait Carène, elle était la joie de vivre... Qu'elle repose en paix."

La mort de cette infirmière diplômée d'Etat a suscité une vague d'émotions et d'hommages, partagée entre ses amis, ses collègues et le monde hospitalier. Le maire de Champlat-et-Boujacourt la connaissait, il exprime sa tristesse aujourd'hui. "On est dépité, dit-il. On éprouve de la tristesse. Vu les circonstances dans lesquelles c'est arrivé, on pense à sa famille. C'est impensable. Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai été abasourdi. Totalement anéanti. Je me disais que ce n'était pas possible. Mais la réalité est là. J'ai vu sa mère, complètement anéantie.

C’était une enfant du village, toujours souriante, agréable. Elle a toujours participé à toutes les activités. Elle venait régulièrement voir sa maman qui est à la retraite dans le village. Je la revois encore avec ses enfants dans les commerces... On bavardait cinq minutes à chaque fois qu'on se voyait. Je l’ai croisé il y a encore deux trois jours, elle m’a fait un signe de loin avec un grand sourire. On aurait jamais pu imaginer ça, pas comme ça.". L'édile, une fois l'heure du choc passé, compte "organiser quelque chose en son honneur."

Un hommage qui a rassemblé des centaines de personnes

Dans la matinée du mardi 23 mai, deux drapeaux français en berne ont été placés à l'entrée de l'hôpital. A 13h30, une minute de silence a également été respectée dans la cour du CHU. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées.

Plusieurs corps de métiers et civils rendent hommage à l'infirmière tuée à l'hôpital de Reims. © Samuel Monod, France Télévisions

"Carène Mezino a passé sa vie au service des autres", a souligné la directrice générale du CHU de Reims.

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