VIDEO. Il vient de Guyane jusqu'à Reims pour s'entraîner avant la Coupe de France de poussée de bobsleigh

Alan Alaïs est pousseur titulaire de l'équipe de Reims (Marne) de bobsleigh. Depuis le mardi 12 septembre, il s'entraîne dans la Cité des sacres, pour préparer la Coupe de France qui se jouera le dimanche 17 septembre à La Plagne (Savoie).

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Kourou, cinquième ville de ce département d'Outre-mer, est le berceau du Centre spatial guyanais (CSG). Mais c'est aussi de là d'où vient Alan Alaïs, un athlète de haut niveau présenté récemment dans une longue entrevue avec un magazine local. Sprinteur (un 100 mètres réalisé en 10,37 secondes), il s'illustre dans le bobsleigh depuis 2016. Il fait partie des effectifs du Reims Bobsleigh Association, plus précisément de la Bobteam Baechler (du nom du pilote, David Baechler, qui lui a d'ailleurs fait découvrir ce sport). C'est comme l'équipe de France de cette discipline... mais pas reconnue et présentée comme tel ("équipage privé français").

Ce mardi 12 septembre 2023, c'est à Reims (Marne) que le sportif s'entraîne (trois semaines intensives au total). Alan Alaïs, pousseur titulaire (on parle aussi de brakeman) de cette équipe rémoise, prépare la Coupe de France de poussée de bobsleigh (activité distincte du bobsleigh classique), qui se joue à La Plagne (Savoie), le dimanche 17 septembre.

Passage obligé

Il s'agit d'un passage obligé pour accéder à la Coupe d'Europe et du monde de bobsleigh (la discipline à part entière, cette fois-ci), l'IBSF 2023-2024 (International Bobsleigh & Skeleton Federation), qui aura lieu plus tard dans l'année (il fait trop chaud pour faire du sport sur glace). Obtenir de bons scores permettra de légitimer l'équipe, pouvoir la faire participer aux plus grandes compétitions, et recevoir un soutien de la fédération. 

Alan Alaïs en train de pousser le chariot de 100 kilos simulant le bobsleigh. © Loukas Brillaud, France Télévisions

Mardi 12 septembre au gymnase François Legros de Reims, Alan Alaïs est en train de pousser les 100 kilos d'un chariot devant simuler un bobsleigh. À ses côtés : le pilote, David Baechler. Un troisième coéquipier devait être présent, mais a été retenu par un heureux évènement : félicitations à lui et à la maman.

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Alan Alaïs et David Baechler durant leur entraînement à la poussée de bobsleigh. ©Loukas Brillaud, France Télévisions

"Le but est d'avoir un maximum d'amplitude sur les premières foulées", énonce Alan Alaïs. "Il faut pouvoir pousser; c'est de la poussée, pas de la course. Si on essaye de courir normalement, on fait du surplace. C'est l'amplitude qui permet d'augmenter la poussée." Il faut de la force, mais de la technique aussi. Issu des rangs de l'équipe de France de bobsleigh, l'athlète sait ce qu'il fait. "Un bobsleigh peut aller jusqu'à 150 km/h. Pour ça, il faut un moteur. Et le moteur, eh bien c'est moi."

 

Un bobsleigh peut aller jusqu'à 150 km/h. Pour ça, il faut un moteur. Et le moteur, eh bien c'est moi.

Alan Alaïs, pousseur de bobsleigh

"Je vais prendre de l'élan sur au moins 40 mètres, où je vais courir à fond, pousser avec David. On impulse à deux pour qu'il prenne le maximum de vitesse et puisse entrer en piste. Le 17 septembre, on aura une confrontation avec les meilleurs pousseurs de France." De quoi savoir qui est le "meilleur pousseur de France", rien que ça. "Il va falloir être au taquet."

Les efforts éreintants ne sont pas la seule difficulté à affronter quand on pratique la poussée de bobsleigh. "Nous avons quelques aides institutionnelles", explique Alan Alaïs, "mais nous devons beaucoup fonctionner avec des sponsors". Trouver ces sponsors est un combat de tous les jours, surtout quand les équipements utilisés sont aussi coûteux. Sans oublier les véhicules pour transporter le matériel, l'essence du minibus, les semaines de compétition où il faut faire voyager et loger sept personnes. "Même en prenant les hôtels les moins chers, ça fait cher. Les coûts sont colossaux." Il faut donc beaucoup de passion pour persévérer dans ce sport. 

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