Avec l'escalade, ces jeunes en situation de handicap dépassent leurs limites : "ici, on se sent considéré comme quelqu'un de normal"

La salle d'escalade "Climb Up" à Caen a ouvert ses portes à des jeunes en situation de handicap, souffrant de pathologies plus ou moins sévères. Ses 1400 m2 de mur d'escalade multicolores attirent, stimulent et divertissent les adeptes de la grimpe plus ou moins confirmés.

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Une fois par semaine, Kenny, Édouard et Pierre, patients d'un foyer médicalisé, viennent grimper sur les murs de cette salle d'escalade caennaise. Atteints d'autisme, ils sont accompagnés sur ces séances par des psychomotriciens et des éducateurs sportifs.

Là, avec Edouard, on travaille la coordination... Kenny, après un an et demi, il a grimpé ! Avec son baudrier, il s'est habitué au son de la salle, j'étais fou !

Ruben Gonzalès, éducateur sportif, FEM-TERANGA

De petites victoires sur des pathologies lourdes

Les troubles autistiques restent méconnus et suscitent encore bien des craintes dans la société. Sans doute parce qu'ils se manifestent notamment par des troubles de la communication, du comportement, ou encore de l'hypersensibilité sensorielle (sons, lumière, couleurs, toucher…)

Mais ici, armé de leurs cordes, baudriers et autres harnais, les apprentis grimpeurs progressent. Le sport, et plus généralement les activités tournées vers l'extérieur, fait travailler le corps, mais aussi l'esprit.

Aujourd'hui en Normandie, on trouve beaucoup d'acteurs qui travaillent avec nous. Ruben qui est éducateur sportif, il fait du judo, il fait du basket, ils vont faire du foot, du tennis. C'est une nouvelle victoire pour ces pathologies là.

Pauline Patry, psychomotricienne FEM-TERANGA

"C'est gratifiant d'être considéré comme les autres !"

Favoriser l'inclusion sociale par le sport, c'est d'ailleurs l'un des objectifs du ministère des Sports. Pour augmenter le nombre de participants à ces activités, ce sont tous les acteurs du mouvement sportif et du handicap qui doivent être associés à cette démarche.

À quelques mètres du sol, Joran est l'un de ceux qui ont déjà goûté aux bénéfices de telles pratiques. Non-voyant, il a été touché par trois tumeurs au cerveau et a dû subir de la chimiothérapie, de la protonthérapie et des opérations.

Non-voyant, Joran s'est reconstruit grâce au sport. "Quand je voyais, je m'épuisais plus vite car je stressais un peu. Mais là, pas du tout." © Elodie Martinez, ICI Normandie, France Télévisions

C'est après un acte chirurgical que le nerf optique a été touché. Mais grâce au sport, il a réussi à se reconstruire.

J'ai toujours aimé faire du sport. Quand je perdais la vue, je ne pouvais plus travailler. Je me suis mis à fond dans le sport pour penser à autre chose. Quand j'étais voyant, je m'épuisais plus vite car je stressais un peu. Mais là, pas du tout, je me sens bien.

Joran Tanquerel, non-voyant

Et preuve d'une totale confiance, Joran assure sa monitrice. "C'est gratifiant, car on se sent considéré comme quelqu'un de normal, comme si on n'avait pas de handicap", sourit son duo.

Maintenant, Joran a un objectif désormais : pouvoir, accompagné de sa femme, escalader en toute autonomie.

Avec Simon Lepape et Élodie Martinez

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