Pénurie de Beyfortus : le traitement contre la bronchiolite sera de retour dans les prochaines semaines en pharmacie

Le traitement Beyfortus destiné aux nouveaux-nés pour éviter la bronchiolite est actuellement en attente dans les pharmacies de Normandie. Toutefois, il est administré dans les maternités avec une priorité pour les bébés les plus fragiles.

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Deux fois plus de parents que prévu souhaitent que leur enfant soit immunisé

Victime de son succès, le traitement Beyfortus contre la bronchiolite est en attente d'approvisionnement dans de nombreuses pharmacies de Normandie. Une inquiétude pour les parents de nouveau-nés qui veulent immuniser leurs enfants contre cette affection. Toutefois, l’entourage du ministre de la Santé a déclaré ce mercredi 27 septembre 2023 : "Nous aurons la possibilité d’acheter des doses supplémentaires de Beyfortus au cours de l’automne et de l’hiver si cet anticorps monoclonal préventif contre le virus de la bronchiolite venait à manquer'

Un message rassurant pour les pharmaciens  : "actuellement certains pharmaciens sont livrés, d’autres pas car c’est un stock d’Etat cette année : les doses sont directement livrées auprès des maternités et des structures hospitalières. En ville, pour les pharmaciens qui ont commandé dès le 15 septembre, ils ont pu recevoir leurs doses. Mais actuellement, nous sommes à flux tendu et le laboratoire nous annonce un délai de 6 jours ouvrables." précise Elise Palfray co-présidente du syndicat des pharmaciens de Seine-Maritime.

La priorité donnée aux maternités

Le Beyfortus, cet anticorps monoclonal administré aux enfants de moins d’un an pour lutter contre la bronchiolite, est très demandé, à tel point que des pharmaciens ont émis des inquiétudes ces derniers jours. Ils craignent que les 200 000 doses (pour 700.000 naissances par an en France) commandées par notre pays pour cette campagne d’immunisation ne soient pas suffisantes.

En raison du faible stock, les maternités vont prioriser les enfants fragiles ou les prématurés.

Le ministère de la Santé explique avoir rencontré le PDG du laboratoire français Sanofi, l’un des deux laboratoires qui fabrique le Beyfortus (avec AstraZeneca). Le laboratoire pourrait ainsi fournir au cours de l’automne et de l’hiver des doses supplémentaires de Beyfortus qui auraient été commandées par d’autres pays, mais finalement non utilisées. Pour éviter des stocks dormants, le ministère de la Santé appelle également les pharmaciens à ne pas commander trop de doses à la fois.

Beyfortus, mode d’emploi

La campagne de traitement au Beyfortus a débuté le 15 septembre, c’est une réponse à l’épidémie de bronchiolite qu’a connu le pays l’an dernier avec plus de 50% de cas supplémentaires.

Selon la Direction générale de la Santé, le taux d’adhésion des parents à ce traitement préventif gratuit avoisine les 60%. Le gouvernement tablait initialement sur 30%. Il a donc dû hier prioriser les doses pour les nouveau-nés, en maternité, au détriment de celles destinées en pharmacie aux enfants pesant moins de 5kg. 

Forte adhésion des parents à l’hôpital Jacques Monod de Montivilliers (Seine-Maritime)

Le traitement s’administre comme un vaccin mais ce n’en n’est pas un. Il s’agit d’une injection préventive efficace durant 5 mois.

L’efficacité de ce traitement est de l’ordre de 75 à 80 % de diminution de survenue de bronchiolite et de survenue d’hospitalisation.

Docteur Pascal Le Roux, pédiatre à l’hôpital Jacques Monod.

La différence ici, c’est qu’on injecte directement les anticorps. Le traitement d’immunisation est proposé aux familles lors des réunions de sortie  et il fait presque l’unanimité près de 90% des familles y adhèrent à la maternité de l'hôpital Jacques Monod près du Havre (76).

 

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Administration du Beyfortus, le traitement contre la bronchiolite à l'hôpital du Havre. Le traitement d’immunisation est proposé aux familles lors des réunions de sortie. Près de 90% des familles y adhèrent. Interviews de Agathe Martin, infirmière, Lou Duboc, maman de Kalyah, Dr Pascal Le Roux, pédiatre hôpital Jacques Monod, Montivilliers. ©A Benjamine-Rombhot/ A. Capra/ France Télévisions

Privilégiez le bon sens

Toutefois, le médecin rappelle que : "il faut rassurer les familles : la bronchiolite c’est un rhume avec une toux. Dans 80% des cas, ça guérit tout seul en une semaine avec des lavages de nez et rester au chaud à la maison".

Un message de prévention rappelé également par le syndicat des pharmaciens de Seine-Maritime : "on ne sort pas un enfant dans des lieux fréquentés lorsque la grippe commence. On se lave bien les mains, on porte des masques quand on est malade. Généralement, la bronchiolite commence en novembre, décembre : donc on ne prend pas son bébé pour les courses de Noël!".

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