Périgueux, sixième de Nationale, le troisième niveau français, a de l’ambition. A l’approche du derby face à Langon, les joueurs de Didier Casadéi tentent de reprendre le rythme après seulement trois matchs, ces deux derniers mois. Objectif : phases finales.
On nous avait prévenus, “Vous allez devoir faire comme nous et vous adapter”.
Pour cette journée en immersion au sein du CA Périgueux, pas moins de trois adresses de rendez-vous. Premier arrêt 8 h 30 au siège du club, pour un réveil tonique en salle de musculation. Parmi les joueurs, beaucoup de blessés en phase de réathlétisation. “C’est sûr qu’on aurait préféré aborder le derby dans d’autres conditions. Mais on va devoir faire avec. On doit gérer les coups du sort comme avec l’opération de l’appendicite de Cyril Couturier .” nous confie Didier Casadéi, le manager de l’équipe. À peine le temps de soulever quelques poids que les Capistes sont déjà attendus à la Filature à quelques kilomètres de là, pour la séance vidéo.
Pas digne d’un club de Nationale
Le Stade du CA Périgueux, le stade Francis Rongiéras, est toujours en travaux de mise aux normes. La date de livraison est espérée pour le 26 avril et la réception de Rouen mais elle tarde à être confirmée. En attendant, la mairie met une salle de vidéo à disposition ailleurs. Le discours du staff est clair : ne pas prendre le match de Langon à la légère. On sent poindre un peu d’inquiétude. "L’issue du match dépendra de l’intensité que l’on y met. Langon c’est une équipe solidaire, qui a du cœur et des valeurs. Ils restent sur deux titres de Champions de France, ce n’est pas un hasard” harangue le coach.
Cette semaine, nos conditions d’entraînement ne sont pas optimales, mais je veux des guerriers.
Didier CasadéiManager du CA Périgueux
Nouveau déplacement massif pour l’ensemble du groupe. Au lieu de mettre directement en pratique les consignes de la séance, tous grimpent dans les voitures. Embarquement immédiat pour Ribérac, une commune à 37 kilomètres de Périgueux.
Un terrain synthétique pour envisager la Pro D2
Y avait-il des terrains praticables ou synthétiques plus près ? La réponse est oui, mais parfois le bon sens se heurte aux inimitiés présentes ou passées. Nouveau coup de pression du staff pour perdre le moins de temps possible dans la mise en action. Pour retrouver du rythme et les automatismes. "On aborde ce match face à Langon avec les crocs. On n’a pas pu jouer la semaine dernière, on a hâte de retourner sur le pré. On veut notre revanche aussi. C'est un derby et à l’aller, on avait perdu d’un petit point chez eux” nous explique le Centre du CA Périgueux Nicolas Piaton.
Une victoire est indispensable pour rester dans la course aux phases finales. "Le club grandit plus vite que la modernisation de ses infrastructures. On attend la fin de rénovation du Stade Rongiéras mais on ne voit bien aujourd’hui, il nous manque aussi un terrain synthétique. Aujourd’hui, toutes les équipes professionnelles en ont un au moins pour l’entraînement. Ça permet une régularité du travail, même en hiver, moins de risques de blessures et surtout on peut travailler sur un jeu plus rapide. Pour voir plus loin c’est indispensable” argumente Didier Casadéi, le manager.
Périgueux et Langon, deux équipes aux budgets très différents (les Girondins sont les Petits Poucets de la division) mais aux mêmes valeurs de jeu. Que les meilleurs gagnent et que chacun avec ses atouts, tire le rugby régional vers le haut.
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