Manifestation contre la réforme des retraites. Au 12e jour de mobilisation, moins de monde dans les rues du Limousin.

Ce jeudi 13 avril 2023, la 12e mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé à Limoges près de 13 000 manifestants selon les syndicats, 2000 selon la Police. Tour d'horizon des chiffres également à Tulle, Brive et Guéret et témoignages recueillis dans l'ancienne capitale du Limousin.

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 À la veille de la décision du Conseil constitutionnel, la 12e mobilisation contre la réforme des retraites a réuni moins de manifestants en Limousin. Mais la détermination reste forte. 

13 000 manifestants selon les syndicats, 2 000 selon la Police dans les rues de Limoges

A la veille de la décision du Conseil constitutionnel, environ 13 000 personnes défilent dans les rues de Limoges ce jeudi 13 avril 2023. © Margaux Blanloeil

 

Dans le cortège, on observe toujours une grande diversité de personnes : lycéens, étudiants, travailleurs de tous horizons, retraités. Les organisations politiques ou syndicales sont multiples : FO, Sud, CGT, CFDT, FSU, Confédération paysanne, l’Union Populaire, LFI, la jeunesse révolutionnaire…

Sabrina, 47 ans, est aide-soignante au CHU de Limoges. Dans son dos, un panneau « L’État d’ordure ». Il traduit bien la colère qui la mène dans la rue, ce jeudi. "Ce que j’ai écrit sur mon panneau, cela reflète le gouvernement. Un gouvernement qui n’écoute plus le peuple, qui n’en fait qu’à sa tête. Je travaille depuis l’âge de 16 ans. Je vais travailler 48 ans. Je travaille à l’hôpital donc je ne sais pas comment je vais pouvoir apporter un maximum de soin aux patients."

"Je crois en la démocratie"

Maxence n’en revient pas de la manière dont cette réforme est passée. À 29 ans, déterminé, il continue de se mobiliser. "Je suis là pour défendre les deux ans qu’on nous vole. On a essayé plein de moyens légaux pour se faire entendre, ça n’a pas marché. Les syndicats ne sont pas écoutés. Le Parlement a été bafoué. Au bout d’un moment, soit on manifeste, soit c’est la grève générale, soit on fait tout cramer. Je suis là aujourd’hui parce que je crois en la démocratie, mais elle est complètement bafouée et plus le temps passe, plus j’ai l’impression qu’elle le sera encore."

Contre un système

Lisa fait partie de la jeunesse révolutionnaire. À 18 ans, elle dénonce la réforme, mais conteste, plus largement, tout un système. "On va mettre plus de temps pour avoir un emploi stable. On pense que c’est une attaque contre la classe ouvrière. On est là pour dénoncer l’inflation, le capitalisme, tout un système et un gouvernement qui place les intérêts de la bourgeoisie avant ceux du peuple."

 

Pour les jeunes

À 60 ans, Corinne ne défile pas pour elle, mais pour les jeunes. "On doit revenir sur le nombre de trimestres travaillés. Sachant que les jeunes entrent de plus en plus tard sur le marché du travail, ils n’auront jamais de retraite à taux plein. Et si les vieux travaillent plus longtemps, ça fera moins de travail pour les jeunes."

 

Et après ?

Certains marchent avec l’espoir que demain, le vendredi 14 avril, le Conseil constitutionnel censure le texte. David Combeau, secrétaire général de la CFDT santé social, à bord de la fourgonnette du syndicat, y croit. Il souhaite que le Conseil constitutionnel valide l’initiative référendaire déposée. "Ce serait la seule solution pour que le pays s’apaise un peu."

Représentant Sud Rail, Sylvain Bongrand lui, ne s'attend pas à des miracles. "Si demain, ils n’ouvrent pas les yeux, s’ils ne font pas machine arrière, demain, il y aura une vraie révolte sociale. On attend le feu qui suivra le refus du Conseil constitutionnel de retoquer la loi."

Environ 1300 manifestants dans la ville de Brive ce jeudi 13 avril 2023. © Laurent Du Rusquec

Et ailleurs en Limousin ?

  • À Limoges : 13 000 manifestants selon les syndicats, 2000 selon la Police.
  • 1 600 à Brive selon les syndicats et 1000 à Tulle selon notre équipe sur place.
  • 600 personnes à Guéret selon la Police, 2000 selon les syndicats. 

En Creuse, la députée Catherine Couturier (LFI) comptait parmi les manifestants guérétois ce jeudi matin.

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