Les voyageurs entre Limoges et Paris doivent depuis, ce lundi 4 août, se lever aux aurores en raison des travaux qui interrompent le trafic des trains sur une grande partie de la journée. Les usagers nous raconte leur péripétie pour prendre les premiers trains de la matinée.
C'est une nouvelle difficulté à laquelle vont se confronter les usagers de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Il est encore très tôt, ce lundi 4 août 2025, que les valises des voyageurs roulent déjà à toute vitesse à la gare de Limoges. Sandrine, commerçante, s'apprête à embarquer dans l'intercité qui se rend à Paris. Cette perturbation du trafic l'oblige à prendre ses dispositions : "Je suis obligée de partir beaucoup plus tôt pour être à l'heure au magasin. En général, je le prends sur les coups de huit heures. Là, je dois prendre celui de six heures."
Une famille partie en vacances doit aussi adapter son trajet : "C'est un peu frais comme réveil. On aurait préféré se réveiller une heure plus tard, mais il n'y avait pas d'autre solution pour aller à Roissy-Charles de Gaulle de façon simple", raconte le père.
Un sentiment d'injustice pour les voyageurs
Les travaux de rénovation débutent ce lundi et coupent la circulation entre Toulouse et Paris : aucun train ne roulera entre 9 h 30 et 17 h 30. Soixante-dix kilomètres de voies ferrées sont remplacés au nord d'Orléans (Loiret).
Habituellement, un voyage en train entre Limoges-Paris dure environ 3 h 30 pour un tarif moyen d'une quarantaine d'euros. Or, les solutions proposées par SNCF présentent de nombreuses incongruités, par exemple un itinéraire Limoges-Périgueux, puis Périgueux-Bordeaux et Bordeaux-Paris, dure au total 6 h 30 avec deux correspondances pour une centaine d'euros.
Cette situation renforce l'enclavement du Limousin, selon Jean-Noël Boisseleau, vice-président de l'association Urgence Ligne POLT : "On en marre de cette France à deux vitesses. On demande à la SNCF qu'il n'y ait pas de surtaxe pour les voyageurs. Ces derniers ne peuvent pas être pénalisés pour un allongement du temps de parcours sur des travaux et à la fois sur leur support financier."
Ça nous donne l'impression d'être des citoyens de seconde zone.
Jean-Noël BoisseleauVice-président de l'association Urgence Ligne POLT
Patience pour les voyageurs : l'interruption du trafic durera jusqu'à fin janvier.