Le club de Saint-Jean-de-Luz vit l’une de ses plus belles fins de saison. Les Seniors sont qualifiés pour les ¼ de finale de Nationale 2 face à Fleurance. Trois équipes jeunes vont également jouer les phases finales au niveau national. Une récompense pour tous les entraineurs et éducateurs du club.
Il est des tournages qui nous rappellent la chance que nous avons à exercer notre métier.
Stade du Pavillon Bleu, une météo presque estivale pour l’entrainement du mercredi. La pelouse est bien verte, le nom de la ville s’inscrit en lettres blanches sur la petite tribune, les collines entourent le terrain, elles accueillent les maisons à l’architecture et aux couleurs typiques du Pays Basque. L’école de rugby est regroupée en Entente pour les plus jeunes, pour notre venue, tous portent fièrement les maillots du club, rouges, verts, blancs. Le tableau est un régal pour les yeux.
Philippe Arruti, le responsable des jeunes, donne les consignes, l’entrainement est lancé. "C’est une fierté de voir que beaucoup de nos équipes jeunes sont qualifiés pour les phases finales. Ici, nous avons mis au point une Entente, nous avons beaucoup d’enfants, nous pouvons proposer des équipes pour tous les niveaux."
Serge Milhas, l’entraineur amoureux du Pays Basque
Les joueurs de l’équipe Sénior arrivent à leur tour. Ils sont dirigés par un visage familier des amateurs de rugby et des fidèles du Top 14. Serge Milhas est une vieille connaissance, nous nous sommes rencontrés il y a plus de dix ans à La Rochelle, il a été l’entraineur du Stade Rochelais pendant sept saisons. Biarritz, Castres, il avoue être trop « vieux » aujourd’hui pour le rugby professionnel, mais vit une seconde jeunesse à Saint-Jean-de-Luz, chez les amateurs.
"Les mecs sont des amateurs, ils ont un métier à côté, mais ce sont des compétiteurs, on s’entraine comme on peut, mais on adore déjouer les plans des plus gros du championnat." Saint-Jean-de-Luz a terminé deuxième de sa poule en Nationale 2, l’équipe est qualifiée directement pour les ¼ de finale et affrontera Fleurance en match aller-retour. "C’est le gâteau que l’on a envie de croquer à pleines dents même si on ne souhaite pas forcément monter à la fin de la saison." L’homme un peu taiseux que j’ai connu à La Rochelle est devenu bavard, il sourit et nous avoue son bonheur à vivre dans cette belle région du Pays Basque : "Je ne repartirai plus."
L’entrainement de l’école de rugby prend fin, les enfants souhaitent nous chanter leur chanson Kostaldeak, un encouragement, une décharge d’énergie et de bonne humeur.
À découvrir également dans ce magazine :
- Le duel est consacré à la ½ finale de Champions Cup entre le Stade Rochelais et Exeter
- L’entretien est celui du pilier Rochelais Uini Atonio
- La rubrique "Que sont-ils devenus" s’intéresse à Thomas Combezou le Corrézien, ¾ centre de Castres qui arrête sa carrière sur blessure et retourne éleveur dans la ferme familiale
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