Un budget d’un million d’euros, deux jours de festivités et un passage très médiatisé : Toulouse compte bien tirer profit de la venue du Tour de France du lundi 14 juillet au mercredi 16 juillet pour dynamiser son économie locale et renforcer son image à l’international.
Toulouse s’apprête à accueillir les plus grands cyclistes de la planète pour la première fois depuis 2019. Le Tour de France fait son grand retour dans la Ville rose avec un programme dense : une journée de repos le mardi 15 juillet, ponctuée de nombreuses festivités, puis une étape de 156,8 kilomètres autour de la capitale occitane, avec un départ sur le parvis du Stadium et une arrivée dans le quartier Compans-Caffarelli, le mercredi 16 juillet.
"Avoir une journée de repos, puis le départ et l’arrivée dans une même ville revêt un caractère exceptionnel. Tous les services de la mairie sont mobilisés à fond depuis des mois", se réjouit Benoît Auvray, responsable Études & Développement à l’Agence d’attractivité de Toulouse.
Un million d'euros de budget
Si les retombées économiques et en termes d’image s’annoncent importantes, la venue du Tour de France représente un coût non négligeable pour la municipalité. Pour figurer sur le parcours de la Grande Boucle, les villes candidates doivent se signaler auprès d’ASO (Amaury Sport Organisation), propriétaire de l’événement. Chaque année, près de 200 communes postulent. Une fois retenue, la collectivité signe un chèque dont le montant est variable.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, annonçait en octobre dernier un budget global d’un million d’euros pour cette opération. Dans le détail, 350 000 euros sont versés à ASO pour l'accueil de l’étape. Les 650 000 euros restants sont consacrés à l’organisation des deux jours de festivités. En plus du village départ, riche en animations sur le parvis du Stadium, des spectacles et activités sportives seront proposés aux quatre coins de la ville.
Des retombées économiques attendues
Cet investissement important promet de nombreuses retombées pour Toulouse. "C'est l'activité économique dans son ensemble qui sera positivement impactée : hôtellerie, restauration, commerçants", promet Patrice Vassal, directeur de l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole.
Selon les derniers chiffres de l'organisme, les réservations hôtelières ont déjà augmenté de 22 % par rapport à l'année dernière pour la journée du 15 juillet, en attendant les réservations de dernière minute.
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Outre les visiteurs du monde entier, 1 300 chambres sont d'ores et déjà promises pour les équipes d’organisation du Tour. À cela s’ajoute la célèbre caravane publicitaire qui mobilise plus de 600 personnes et 160 véhicules à accueillir.
Les restaurateurs toulousains devraient également bénéficier de cette affluence exceptionnelle pendant les deux jours de fête. Pour mesurer les retombées indirectes, des études de terrain seront menées auprès des commerçants, habitants et visiteurs extérieurs. Les résultats permettront de dresser un bilan précis à la fin du mois d'août.
Une immense vitrine touristique
Diffusé dans 190 pays et suivi par plus de 150 millions de téléspectateurs en Europe, le Tour constitue aussi une grande opération de communication pour la ville. "Il y a une vraie logique de soft power autour de l'événement. Nous voulons montrer que nous savons accueillir ", explique Patrice Vassal.
Depuis six mois, les services municipaux travaillent en lien étroit avec les équipes de réalisation du Tour pour identifier les meilleurs points de vue dans la ville et valoriser l'image de Toulouse à l'écran.
La Ville Rose n’en est pas à son premier coup d'essai en matière d’accueil de grands événements sportifs, et les exemples récents ont porté leurs fruits. "La Coupe du monde de rugby en 2023 a attiré des touristes de l’hémisphère sud. Pour l’Euro 2016, Toulouse avait accueilli deux matchs de la Belgique. Depuis, les Belges sont dans le top 3 des nationalités qui visitent la ville. C’est ce que l’on appelle l’effet de traîne", illustre Benoît Auvray.
Pour compléter un dispositif déjà riche en festivités et animations, La Halle de la Machine sortira ses créatures géantes et des activités nautiques mettront à l'honneur la Garonne. L’objectif est clair : faire de ce passage du Tour un tremplin touristique durable pour Toulouse.
