Enseignant : l'ex plus beau métier du monde ?

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Enseignant : l'ex plus beau métier du monde ?
TEMOIGNAGE. Enseignant : l'ex plus beau métier du monde ? ©France 3 PIDF

Il ne fera pas sa rentrée cette année. William Lafleur, ancien professeur, a jeté l'éponge après avoir enseigné l'anglais pendant douze ans. Il revient sur ce qui l'a poussé à démissionner dans son livre "L'ex plus beau métier du monde" aux éditions Flammarion.

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Quel est l'élément déclencheur de votre décision ? 

William Lafleur : La réélection d'Emmanuel Macron parce que j'ai vu et subi sa politique et la politique de Jean-Michel Blanquer durant ces cinq dernières années, notamment la réforme du lycée. Je me suis dit "c'est reparti pour cinq ans" et, vu la dégradation des conditions de travail, il fallait sauver ma peau et partir.

Qu'est-ce qui s'est dégradé au cours de ces années ?

William Lafleur : On voit, petit à petit, le nombre d'élèves qui augmente insidieusement chaque année, les restrictions au niveau des heures, au niveau des possibilités de faire des cours en demi-groupe. Quand je suis arrivé au lycée, j'enseignais à Rambouillet, je pouvais faire des groupes de 18 élèves, ce qui est parfait pour enseigner l'anglais. Petit à petit on est repassés à des groupes de 24 puis 36.

Vous dénoncez également les salaires ?

William Lafleur : J'ai commencé ma carrière autour de 1 600 euros et dix ans plus tard je gagnais 250 euros de plus tandis que le coût de la vie avait augmenté donc ce n'était plus tenable.

Est-ce que les mesures annoncées par le gouvernement avec son "Pacte enseignant" vont dans le bon sens ?

William Lafleur : Nous, ce que l'on réclame, c'est une revalorisation du métier sans contreparties. Notre salaire a été gelé pendant dix ans. Ce qu'on estime juste c'est qu'il soit réajusté puisqu'on a perdu l'équivalent de 400 euros par mois et ce qu'on nous propose, ce sont des heures supplémentaires. Ce n'est pas parce que l'on appelle cela "Pacte" que c'est autre chose que des heures supplémentaires. Faire des remplacements au pied levé, ça n'a aucun sens. Moi, je ne peux pas remplacer, du jour au lendemain, un collègue qui enseigne à des troisièmes quand j'enseigne à des cinquièmes.

Qu'avez-vous prévu de faire maintenant que vous n'êtes plus enseignant ?

William Lafleur : Je vais chercher un nouvel emploi. Ce que j'aimerais c'est pouvoir continuer d'enseigner l'anglais à des adultes, lors de formations par exemple.

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