Un professeur d'anglais sera jugé en octobre pour avoir brûlé des copies du bac devant son lycée à Paris, ce mardi. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Un professeur contractuel d'anglais sera jugé en octobre pour avoir brûlé un paquet de 63 copies du baccalauréat professionnel, mardi devant son établissement à Paris, indique l'AFP. Par ce geste, il entendait protester contre les méthodes de l'Education nationale.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer l'activité d'enseignant et interdiction de se présenter aux abords du lycée où les faits se sont produits. Il encourt dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende. Le rectorat de Paris a précisé à l'AFP qu'une plainte avait été déposée.
Le professeur suspendu
Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye "condamne fermement" les agissements du professeur et annonce sur Twitter qu'il a été suspendu.
Le professeur, âgé de 29 ans, a été placé en garde à vue mardi avant d'être déféré mercredi, et a été convoqué pour une audience le 27 octobre, où il sera jugé pour "destruction d'un bien par moyen dangereux", a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.
Après la période de vacances scolaires, ce professeur "s'est vu refuser une reprise de service et a brûlé ostensiblement un paquet de copies devant l'entrée du lycée. La scène a été filmée par deux journalistes présents", décrit le rectorat. "Les élèves ont été choqués par l'attitude de cet enseignant, et les équipes pédagogiques ont été tout autant scandalisées. Personne ne s'est donc solidarisé avec cet enseignant qui a fini par quitter les lieux avant d'être interpellé par la police", toujours selon le rectorat.
Selon une information du Parisien, l'institution indique que ce professeur aurait choisi à la mi-avril de divulguer le sujet d'une épreuve à ses élèves et de le préparer avec eux. Pour justifier son geste, il a indiqué qu'aucun d'entre eux ne savait parler anglais et que "les cours qu'ils ont suivis durant les sept dernières années" étaient un échec. Pour les jeunes concernés, "un nouveau sujet sera élaboré par l'équipe pédagogique du lycée, ce qui permettra une nouvelle évaluation des élèves, avec un souci d'objectivité et de bienveillance", indique le rectorat.
Avec AFP.