Les projets de parcs éoliens, souvent controversés, ont du mal à aboutir dans notre région. Pourtant, la filière revendique déjà plus de 6 000 emplois en Île-de-France. Elle cherche à sensibiliser les lycéens sur l'intérêt de l'éolien pour l'environnement et sur les opportunités professionnelles offertes par le secteur.
À Arville, en Seine-et-Marne, au pied des éoliennes, un vent suffisamment fort pour attirer les producteurs d'énergie qui, à leur tour, voudraient attirer les jeunes. Ils sont lycéens en électrotechnique et c'est la première fois qu'ils visitent une éolienne et, qui sait, c'est peut-être là la promesse d'un futur emploi. "Pourquoi pas plus tard créer de l'énergie verte et me dire que j'essaye de sauver un peu la planète" se dit Pierre Amouroux, en classe de terminale.
L'établissement de ces visiteurs journaliers forme une cinquantaine de techniciens chaque année. La filière recrute, c'est justement ce que veut leur montrer leur professeur en électrotechnique, Alain Calife : "ils sont sûrs que s'ils se lancent dans ce domaine là ils auront un bon travail". D'autant que les projets ne manquent pas à Arville, 150 habitants, six éoliennes, bientôt neuf, c'est-à-dire de quoi fournir 30 000 ménages.
Des difficultés à s'implanter sur le territoire
Le problème ce sont les délais, il faut compter 10 ans pour faire sortir un mât de terre. Beaucoup trop long pour Anne Thibault, maire de la commune : "visiblement en Allemagne et dans les pays nordiques ça sort beaucoup plus vite que chez nous. C'est dommage parce que c'est quand même un bon rapport pour les collectivités, ça rapporte aussi de l'argent, il ne faut pas le négliger".
Aujourd'hui, l'Île-de-France comptabilise une trentaine d'éoliennes, moins de 1% de la production d'énergie nationale. "Je pense qu'il y a un petit peu de marge de manoeuvre à aller chercher du côté de l'éolien pour satisfaire un bilan énergétique et être moins dépendant de l'extérieur" admet Michel Gioria, directeur général de la Fédération France Éolien.
Nouvel eldorado local, les éoliennes ne représentent aujourd'hui que 7 000 emplois dans la région. Un chiffre qui devrait doubler dans les années à venir.
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