Face à la vague de chaleur qui s'installe pour plusieurs jours en France, certains maires ont d'ores et déjà décidé la fermeture d'écoles, comme à Ecommoy dans la Sarthe. Le syndicat FO de l'Education de Mayenne demande la fermeture des classes l'après-midi. Le ministère de l'Education nationale rappelle les consignes.
Le maire d'Ecommoy, commune située au sud-est du Mans n'a pas attendu de voir grimper le mercure au-delà des 35 degrés pour décider la fermeture de la maternelle lundi 30 juin après-midi. Lors du précédent épisode caniculaire, il avait déjà fait jusqu'à 35°C dans les classes.
"Techniquement ma décision est une décision de retrait du personnel communal et non de fermeture de l'école. Car nous ne sommes pas dans un cas de danger grave et immédiat qui me donnerait pouvoir de fermer toutes les écoles. Le privé n'est pas concerné", explique le maire, Sébastien Gouhier, sur les réseaux sociaux.
"Nous indiquons qu'il n'y aura pas classe l'après-midi, et que les absences sont recommandées. Pour les familles qui n'ont pas de solution, un accueil de service minimum est assuré", précise le maire.
Le maire se dit également favorable à la fermeture de l'école primaire publique, une décision qui revient cependant à l'Education Nationale. Il a fait jusqu'à 38°C dans certaines classes, le 20 juin dernier.
En Mayenne, le syndicat FO de l'Education FO a envoyé un courrier aux autorités pour demander, "a minima l'après-midi", la fermeture des écoles qui ne disposent pas d'un système de climatisation, rapporte nos confrères d'ici Mayenne. "Vendredi 20 juin, quelques élèves du collège Volney à Craon avaient fait des malaises à cause des fortes chaleurs."
Le bâti scolaire n'est pas adapté
L'association des parents d'élèves FCPE demande pour sa part au ministère de l'Education nationale de "donner, en urgence, des consignes claires aux personnels de direction et aux équipes pédagogiques afin qu'ils puissent adapter localement l'accueil des élèves."
"Le bâti scolaire n’est toujours pas adapté au réchauffement climatique alors que parents et personnels tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, souligne la FCPE. Pour que cette situation ne se reproduise plus et face aux hausses continues des températures annoncées dans les prochaines années et décennies, la FCPE revendique un plan pluriannuel pour soutenir la rénovation du bâti scolaire engagée par les collectivités locales avec un soutien massif de l’Etat."
À l'école maternelle Jean Moulin, dans le quartier Bellevue à Nantes, le thermomètre affichait 35 degrés ces derniers jours dans les salles de sieste et dans certaines classes. "Les collègues vont faire cours dans les couloirs parce qu'il y fait plus frais ou sortent sous les arbres dans l'une des deux cours, celle qui est ombragée", explique une enseignante.
Des travaux ont été effectués mais restent insuffisants selon les enseignants. "Ils ont commencé à débitumer la cour la plus chaude à l'intérieur des bâtiments, ils ont mis des copeaux, on a cinq petits arbres qui ne sont pas des essences qui vont prendre de l'ampleur, donc on n’a quasiment pas d'ombre".
Les ventilateurs brassent de l'air chaud, des films ont été posés sur les fenêtres, "c'est mieux que rien, mais ce n'est pas suffisant. Au lieu d'adopter des mesures durables, on en vient à dire aux gens, gardez vos enfants l'après-midi", s'agace l'enseignante.
Invitée dans l'émission Dimanche en politique de France 3, la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne a évoqué des mesures "adaptées en fonction de la situation de chaque école". Elle a confirmé que l'année scolaire se terminera bien à "la fin de la semaine" prochaine, le samedi 5 juillet.
Sur son site internet, le ministère de l'Éducation nationale précise les mesures à prendre dans les établissements pour faire face à ces très fortes chaleurs. Il s'agit notamment d'éviter les pièces les plus exposées, les entrées d'air chaud, ou encore de veiller à l'hydratation des élèves.
La ministre indique également avoir demandé aux rectorats "de se rapprocher des maires notamment dans les départements qui vont être les plus exposés pour définir des organisations pour pouvoir accueillir les élèves et, en même temps permettre aux parents qui le peuvent, de garder les enfants à la maison."
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