La marche à la mémoire d'Amada Traoré, prévue dans le Val-d'Oise, a d'abord été interdite. A Marseille, l'itinéraire prévu a dû être modifié, à cause des dégradations dans le centre-ville.
"Des marches citoyennes pour exprimer deuil et colère". Pour Nahel, tué par un policier le 27 juin dernier. Pour Adama Traoré, mort il y a sept ans dans une gendarmerie.
Dans tout le pays, près d'une centaine d'associations, syndicats et partis politiques ont appelé à ces marches. Un moment également consacré à dénoncer des politiques jugées "discriminatoires" contre les quartiers populaires. Ces organisations mobilisées "pour le maintien des libertés publiques et individuelles", demandent "une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d'intervention et de son armement".
À Marseille, la marche est réorganisée en dehors du centre-ville
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté interdisant toute manifestation ou rassemblement revendicatif ce samedi, de 10 heures à minuit, dans le périmètre compris entre :
Le quai des Belges, le cours Jean Ballard, la rue Breteuil, la rue Saint-Jacques, la rue Bel Air, le cours Lieutaud, le cours Garibaldi, le boulevard d'Athènes, la rue des Dominicaines, la rue Puvis de Chavannes, la rue de Colbert, la place Sadi-Carnot et la rue de la République. En bref, dans le centre-ville, là où se déroulent habituellement les manifestations.
Entre 1000 et 1500 personnes se sont donc retrouvées à la Belle-de-Mai, selon notre équipe de journalistes Amanda Jacquel et Alban Poitevin. Le cortège s'est ensuite dirigé vers le quartier Loubon, toujours dans le 3e arrondissement de Marseille, avant de se rejoindre le boulevard de Strasbourg et enfin la Porte d'Aix.
Une zone fortement impactée par les dégradations
Pour expliquer cette décision, la préfète de police, Frédérique Camilieri, évoque "la forte affluence touristique dans le centre-ville et la protection des riverains et commerçants dans cette zone, fortement impactée par les violences et dégradations la semaine dernière".
Selon le communiqué de presse de la préfecture de police, pour concilier les impératifs de la liberté d’expression et du maintien de l’ordre public, les organisateurs des manifestations ont travaillé avec la préfecture de police sur un nouvel itinéraire en dehors du centre-ville. Un itinéraire que nous publierons dès que nous en aurons pris connaissance.