Ce 23 février, 700 manifestants se sont réunis à Nice pour commémorer le troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine. Drapés de bleu et de jaune, ils ont exprimé leur soutien au pays, dénonçant l'agression russe et appelant à la fin du conflit.
À la veille du troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, près de 700 personnes ont défilé ce dimanche 23 février sur la promenade des Anglais à Nice. Les manifestants ont brandi des pancartes dénonçant l’agression russe, scandant des chants patriotiques et appelant à “stopper Poutine”.
La région Paca fait partie de celles ayant accueilli le plus de réfugiés.
Rien que dans les Alpes-Maritimes, ils sont 12 000 à 13 000 à s'être installé depuis 3 ans (68 000 au niveau national) d'après les chiffres de l'association franco-ukrainienne de Côte d'Azur.
Sa présidente, organisatrice du rassemblement, se confie à France 3 Côte d'Azur.
Ça fait déjà 11 ans que l'on vit avec la guerre, et depuis 3 ans nous sommes bombardés. Un pays qui en attaque un autre, ça semble irréel.
Iryna Bourdelles, présidente de l’association franco-ukrainienne de la Côte d’Azurà France 3 Côte d'Azur
Dans la manifestation, certains ne cachent pas leurs craintes quant à la situation géopolitique, celle d'un rapprochement entre les Etats-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine.
Récemment, le président américain a même accusé Volodymyr Zelensky d'avoir causé cette guerre.
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L'un des manifestants, présent en France depuis 12 ans, critique le caractère "populiste" de certains dirigeants. D'autres arborent quant à eux des slogans sans équivoque : "Fuck Putin", comprenez "Va te faire f***** Poutine".
Un exil forcé
Pour beaucoup de réfugiés, l’exil était la seule solution. S'adapter reste encore compliqué. “C’est difficile, je ne parle pas entièrement français mais je dois passer des examens dans cette langue", explique une adolescente de 19 ans, venue manifester avec sa mère.
Cette dernière a dû quitter sa ville, déjà occupée en 2014 alors que la Russie annexait la Crimée. "On voudrait retourner en Ukraine, mon mari et mon fils sont toujours là-bas."
Installé en France depuis 12 ans, un manifestant rappelle que le conflit ne date pas de 2022.
Ça avait commencé avec l’annexion de la Crimée. Cette fois, c’est la deuxième phase de la guerre, celle sur tout le territoire national ukrainien.
Un manifestant lors de la marche de soutien à l'Ukraineà France 3 Côte d'Azur
Derrière les slogans et les drapeaux, un sentiment domine : l’incompréhension face à une guerre qui semble sans fin. “Les Ukrainiens sont comme vous, ils veulent une vie normale”, insiste Iryna Bourdelles. La nécessité de reconstruire l’Ukraine s’impose ainsi comme une évidence. “Ça va être très long, mais nous n’avons pas le choix.”
Alors que les Etats-Unis ne cachent plus leur proximité avec la Russie, le soutien de l'Union européenne à l'Ukraine reste pour l'instant en suspens.