Après trois jours d’un procès chargé d’émotion à Albi, Mathieu A., 35 ans, a été condamné à quatorze ans de réclusion pour des agressions sexuelles commises sur quatre de ses anciennes partenaires entre 2015 et 2022. Derrière l’image d’un père de famille et d’un employé modèle, le tribunal a découvert un homme violent et manipulateur.
Après trois jours d’audience marqués par une forte émotion du côté des plaignantes, Mathieu A., technicien spécialisé dans le froid, âgé de 35 ans et originaire d’Albi, résidant à Gaillac, a été reconnu coupable le mercredi 18 juin d’agressions sexuelles sur quatre anciennes partenaires, des faits s’étalant de 2015 à 2022.
Dès l’ouverture du procès lundi, l’accusé, détenu depuis plus de deux ans et demi à la maison d’arrêt d’Albi, a nié avec insistance les accusations le visant. Décrit par son entourage comme "attentionné, respectueux et serviable", et par ses employeurs comme un "collaborateur exemplaire", ce père de famille cachait en réalité un comportement de prédateur au sein du foyer.
Selon les témoignages de ses ex-compagnes, il s'est tranformé après la naissance de son premier enfant. Brutal, irascible, possessif, il ira jusqu'à bâillonner l'une de ses victimes et la forcer à des rapports sexuels comme le rapporte la Dépêche du Midi.
"Jaloux maladif"
Mathieu A., se qualifira de "jaloux maladif", consommateur de cocaïne victime d’un complot ourdi par ses anciennes compagnes, qu’il accuse de s’être concertées contre lui.
Le ministère public avait requis quinze ans de réclusion criminelle, alors que la peine maximale encourue était de vingt ans. La cour criminelle du Tarn a finalement prononcé une peine de quatorze ans d’emprisonnement, peu après une heure du matin dans la nuit de mercredi.
En plus de cette condamnation, Mathieu A. devra se soumettre à un suivi sociojudiciaire de sept ans avec obligation de soins, sous peine de cinq années supplémentaires de détention en cas de non-respect.