Ils sont nés au mois de mai. Six louveteaux du Canada, trois femelles et trois mâles ont agrandi la meute de Legendia parc à Frossay en Loire-Atlantique.
Ils sont la fierté du parc. Six boules de poils nées en captivité le 5 mai à Frossay en Loire-Atlantique. D'attendrissantes frimousses, trois mâles et trois femelles qui pour l'instant n'ont pas encore de nom.
Ces louveteaux agrandissent la meute canadienne. Ils ont été pucés et sexés ce mardi 27 mai par les soigneurs du parc.
Vaccinés et pesés par le vétérinaire, en présence de l’équipe de soigneurs animaliers. "Tous sont en excellente santé", annonce la direction du parc.
Forcément, c'est une superbe nouvelle pour la vie de la meute. On sait que la meute s'entend très bien et que ça se passe très bien, puisque la reproduction est un des signes de bien-être de vie des animaux
Kevin AnjardResponsable animalier du Legendia parc
Le loup, un animal craintif
Les soignants ont découvert la portée début mai. Et pour l'atteindre, ils se sont comportés comme une meute.
Le loup reste un animal très craintif.
"L'intervention est en soi assez simple dans l'enclos. On va tout simplement rentrer dans leur espace de vie. Chez nous, à Legendia Parc, il fait plus de 5 000 m². Et donc, on a un petit peu reproduit l'approche naturelle d'une autre meute qui rentre sur leur territoire. Nous avons fait tout le tour de l'enclos et on est allé directement sur l'objectif qu'on avait : la tanière".
Habituellement, on rentre toujours entre quatre et six soigneurs. Là, exceptionnellement, on est rentré à une quinzaine pour avoir cet effet de masse et reproduire une meute qui rentre sur un autre territoire
Kevin AnjardResponsable animalier Legendia parc
"Les animaux se méfient beaucoup plus de nous qu'ils ne le feraient à l'état sauvage. Ce serait une autre meute de loup, le groupe initial chasserait l'autre. Là, ce n'est pas du tout ce qui se passe. Ils vont plutôt avoir cet aspect craintif", explique Kevin.
Ils vont parcourir les abords d'enclos, mais beaucoup plus loin. Ils ne cherchent pas le contact. Mais par contre, ils vont vraiment rôder et montrer leur mécontentement en faisant pas mal d'allers-retours, en marquant leur territoire, en essayant d'aboyer de loin
Kevin AnjardResponsable animalier Legendia parc
Avec des gants et sans parfum
Les soigneurs se sont donc approchés en douceur de la tanière. "Avec des gants et sans parfum pour laisser le moins d'odeur possible sur les louveteaux", précise-t-il.
Mais il a fallu attendre quelques jours avant d'inventorier la portée.
On n'a pas embêté la louve tout de suite. Le lien maternel est très, très faible au début. En fait, si elle sent le moindre danger, le réflexe qu'elle va avoir, ça va être malheureusement de tuer ses petits et les manger
Kevin AnjardResponsable animalier Legendia Parc.
Les louveteaux sont en pleine forme. Ils pèsent de 1,9 à 2,3 kg et recevront un rappel de vaccin d'ici à un mois.
Trois femelles et trois mâles, une parité parfaite. "C'est autant de possibilités de préserver cette espèce, en fait, ça permet de réfléchir à toutes les solutions, de garder des individus pour que la lignée génétique de cette meute-là soit reproduite chez nous ou dans d'autres parcs. On s'ouvre toutes les options", indique le responsable animalier.
Une nouvelle génération voit donc le jour. La meute était initialement composée de quatre loups,
Les parents des louveteaux sont Hatie, femelle née à Legendia Parc le 17 mai 2021 et Fundy, mâle né le 9 avril 2019 au Zoo de La Palmyre, arrivé au parc en 2020.
80 kilos, et 90 cm au garrot à l'âge adulte
Le loup du Canada est également appelé "Loup d’Alberta" ou "Loup de Mackenzie".
C’est l’une des 32 sous-espèces de loup gris et son aire de répartition couvre l’ouest du Canada et l’Alaska. On le retrouve dans de vastes plaines, des toundras ainsi que dans les forêts très denses de conifères.
Grâce à ses longs et épais membres, le loup du Canada est bien adapté à son environnement : ils lui permettent de parcourir les terrains accidentés, avec de la neige profonde, ainsi que les bords escarpés des montagnes rocheuses.
Outre sa taille remarquable, le loup du Canada se distingue par une fourrure épaisse entièrement noire, grise ou blanche.
Les spécimens peuvent peser jusqu’à 80 kg et mesurer 90 cm au garrot. Plutôt crépusculaire ou nocturne, le loup est un animal très social vivant en meute, pouvant aller jusqu’à une quinzaine d’individus.
Le loup présente un panel de hurlements très diversifié. Il peut être entendu jusqu’à 10 km de distance dans un but précis : prévenir de la présence d’un danger ou d’une proie. Il peut pousser un cri de détresse ou marquer son territoire. Les riverains du parc n'ont donc pas fini de les entendre.
Sa présence dans les écosystèmes canadiens joue un rôle essentiel dans la régulation des populations animales et le maintien de l’équilibre écologique.
Mais ils sont confrontés à des menaces croissantes, notamment la perte d’habitat, les conflits avec les humains et la chasse illégale. Les initiatives de conservation visant à protéger ces magnifiques prédateurs sont donc cruciales pour assurer leur survie et préserver la richesse de la faune canadienne.
Un hibou grand duc en cavale
Les soigneurs ont encore du travail. Un hibou grand duc a disparu lors d'un récent spectacle. Il s'est fait la malle alors qu'habituellement, son vol est tout tracé.
"Là, visiblement, il a eu un peu plus peur que d'ordinaire et il est parti plus loin. C'est un petit peu comme un enfant qui perd ses parents, qui va en général un peu paniquer et empirer la situation en partant encore plus loin. Il vole, il vole, il vole, il a parcouru plusieurs kilomètres".
Heureuse nouvelle ce mardi 27 mai, un salarié du parc en repos a repéré l'animal. "Il a traversé devant la voiture, à 7 kilomètres du parc", raconte Kevin. Le fuyard devrait donc très vite réintégrer ses pénates.
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